"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

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de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mercredi, juillet 25, 2012

LAFFAIREMERAH
CEQUEDIT

LESECRETDEFENSE
Source : parismatch.com en ligne le 19 juillet 2012




EXCLU:
Le dossier secret défense sur Merah décrypté





Delphine Byrka

Parismatch.com



Le dossier secret défense détenu par la DCRI sur Mohamed Merah et transmis à Manuel Valls contient en tout 23 documents. Transmis mardi par le ministre de l’Intérieur à la commission du secret de la Défense nationale qui va pouvoir statuer sur leur éventuelle déclassification, ces documents suffiront-ils vraiment à éclairer la Justice sur les véritables informations que la centrale de renseignements détenait sur le djihadiste?


La lecture de ces documents ne semble pas avoir rassuré le ministre sur les liens troubles entretenus par l’agence française du contre-terrorisme avec cet «islamiste identifié comme dangereux depuis 2010», selon un proche. Dans un langage volontairement elliptique, une source ministérielle souligne un adjectif utilisé plusieurs fois dans ces notes secrètes concernant Merah: «fiable». Si l’on décrypte: le qualificatif «fiable» ne peut être utilisé qu’avec le mot source ou contact, pas avec celui d’islamiste ou de menace… Les notes jusqu’ici transmises par la DCRI aux juges en charge du dossier laissent dubitatives. Dans un procès-verbal de trois pages intitulé «Informations concernant Mohamed Merah» la DCRI le présente d’emblée comme un «individu connu de (leur) direction pour son implication dans l’islamisme radical»: «Mohamed Merah a fréquenté la mouvance radicale par l’entremise de sa sœur Souad et de son frère Abdelkader, tous deux étudiants dans un institut coranique du Caire en Egypte».

23 documents
Dans ce procès verbal rédigé le lendemain de la tuerie de l’école juive de Toulouse un court paragraphe consacré à «Ses liens avec la mouvance islamiste» établit une proximité de Merah avec des djihadistes dont Jean-Michel Clain «leader de la mouvance salafiste radicale toulousaine, interpellé en 2008 pour son implication dans les filières djihadistes à destination d’Irak», son frère Fabien arrêté et condamné «connu pour avoir des liens avec des individus de la bande de Gaza dès 2008, plus particulièrement avec l’armée islamique». Un autre nom du même réseau apparaît, Sabri Essid, djihadiste français interpellé à la frontière entre la Syrie et l’Irak et condamné. Au chapitre «Antécédents judiciaires», et contrairement à ce qu’a affirmé la Légion Etrangère, Mohamed Merah n’a pas décidé de lui-même de renoncer à intégrer ce corps mais «a reçu un avis défavorable à sa candidature». La note devient plus évasive «Sur ses déplacements»: «En juillet 2010 Mohamed Merah se rend à Damas en Syrie où il séjourne plusieurs jours en alternant de brefs séjours en Turquie. De Syrie, il se rend ensuite au Liban en septembre 2010 puis en Israël brièvement. En septembre 2010, il séjourne en Egypte, au Caire chez son frère Abdelkader. De retour en France, il décide de partir pour l’Afghanistan et emprunte un vol le 29/10/2010 Paris CDG-Douchanbe (Tadjikistan)». Puis le récit continue mais au conditionnel. «Après 3 semaines à Douchanbe, il aurait pris un vol pour Kaboul le 13/11/2010.» Il est ensuite relaté son contrôle par la police afghane à Kandahar, mais son passage entre les mains des Américains n'est pas évoqué. Rien non plus sur son périple au Pakistan, une année plus tard.

La DCRI en sait beaucoup plus
Et pourtant… La DCRI en sait beaucoup plus. Par ce qu’on appelle dans le jargon du renseignement pour couvrir ses sources la «coopération inter-services», autrement dit, par la coopération avec la DGSE! Normalement la «coopération inter-services» est interne aux services de police, mais lorsqu’il s’agit d’éléments recueillis à l’étranger, aucun service de police, DCRI comprise, n’a compétence à travailler en dehors du territoire français. Un étrange procès-verbal rédigé par la DCRI a été glissé dans le dossier Merah. Il s’agit d’un compte-rendu succinct de surveillance de Mohamed Merah à l’aéroport de Bruxelles. Cinq lignes: «Il ressort que Mohamed Merah a été contrôlé lors de son passage au poste frontière de l’aéroport de Zaventem (Bruxelles) à son retour du Caire le 18 octobre 2010. De ces éléments, il ressort qu’un individu le suivait sans pour autant donner l’impression qu’ils se connaissaient. Il s’agit du nommé D.B, inconnu de notre documentation.» Officiellement à cette époque, Mohamed Merah n’était pas surveillé par la DCRI. Alors comment se fait-il qu’il ait été attendu à son retour du Caire? Après enquête, cette note n’a pas été alimentée par la police belge. «S’il s’était agi d’un renseignement en provenance d’un service étranger ami, il aurait été notifié sur cette note "coopération police internationale"» explique une source à la DCRI.

Pas de photocopie des passeports
Alors la DGSE? Bizarrement, alors que le dossier Merah contient déjà plus de 1500 procès-verbaux, 15 tomes, il n’y a aucune trace de photocopie du passeport de Mohamed Merah retrouvé lors de la perquisition à son domicile, ni de son passeport algérien. Plus précisément, seule la page avec son identité figure au dossier, mais nullement celles qui, par les tampons d’entrée et sortie des différents pays où il est passé, retraceraient ses périples de djihadiste! Secret défense, le (les) passeport(s) de Merah? Dans la retranscription des négociations entre le négociateur de la DCRI et Mohamed Merah, un échange vient appuyer les interrogations du cabinet du ministre de l’Intérieur sur les possibles informations détenues par la DGSE. Le négociateur DCRI: «Dis moi, tu te rappelles l’entretien quand on s’est vu, on t’avait parlé de tes pérégrinations, on avait un peu suivi ton séjour au Pakistan, et t’avais été repéré, on va dire, assez proche de l’endroit où était mort Ben Laden. Et tu nous as dit "Ouais mais non mais c’est pas vrai du tout" (…) T’as été en pèlerinage là-bas?» Mohamed Merah répond: «J’ai pas dit "non c’est pas vrai", je t’ai dit: j’étais à quelques kilomètres de Abbottabad, de la maison du chef Oussama Ben Laden.» A son retour du Pakistan, donc, la DCRI en savait déjà beaucoup plus qu’elle ne veut bien le dire sur le périple de Merah aux pays des talibans. Qui a pu le localiser à cet endroit aussi sensible? Même si c’est la CIA, elle n’a pu transmettre ces informations qu’à la DGSE. Quand il s’agit d’échange d’informations avec les Américains, la DCRI a un interlocuteur: le FBI. La CIA, elle, s’adresse à la DGSE. La levée du secret défense du dossier Merah sera t-elle demandée aussi au service de renseignements extérieurs français? Rien n’est moins sûr.

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