"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

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de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

lundi, mai 28, 2012

SPORT
ISRAËL
ESTENEUROPE

Source : lalsace.fr en ligne le 28 août 2012



Quand Israël devient européen


par
À Debrecen,
Serge Bastide



Malgré les obstacles, le pays commence à grappiller quelques résultats, comme ce premier titre, l’autre jour, pour Jonatan Kopelev, sur 50m dos. AFP/Ben Stansall
Depuis les années 1980, Israël fait partie de la Ligue européenne de natation. Une situation illogique qui, toute compte fait, a fait progresser les nageurs nationaux.

Tout autour du bassin fleurissent les drapeaux. Chaque pays a le sien, ils sont tous là et chacun est content. Entre l’Islande et l’Italie s’affiche l’Israël qui, depuis les années 1980, est banni de tout championnat d’Asie, son continent géographique à défaut d’être d’adoption.

« Il n’y a rien à faire, soupire Noam Zwi, président de la Fédération. Parfois, on a l’impression que les choses sont meilleures, puis elles deviennent pires encore. On a essayé d’entamer des échanges, d’inviter d’autres nations. Mais ce n’est pas facile. Cela ne se fait pas. On ne sait pas si cela va s’arrêter un jour. »

Autrefois, Israël était invité aux joutes asiatiques. Le pays s’est collé au palmarès une Coupe d’Asie de football en 1964. La compétition avait eu lieu chez elle, quatre ans plus tard, ses joueurs terminaient troisièmes, en Iran. Depuis, ses sélections sont bannies. L’Iran, les nations arabes aussi ont mis leur véto.

« Tous les pays autour ne nous aiment pas trop, constate Noam Zwi, se gardant bien de clamer tout jugement de valeur. Nous sommes pourtant en paix avec l’Egypte et la Jordanie, il y a là-bas des gens qui voudraient faire des échanges sportifs avec nous. Mais il n’y a rien. Il y aurait trop de problèmes. » Venir dans l’état hébreu serait se mettre à dos trop de monde.

« La plus proche place où l’on peut aller, c’est Chypre. » C’est là que le Onze national « reçoit » ses hôtes. « Je suis désolé de cette situation, mais je ne peux rien y faire. On essaye… Disputer une même compétition que nous serait reconnaître Israël. Pour certains c’est impossible. »

En septembre 2011, les championnats d’Europe en eau libre ont eu lieu à Eilat, aux portes du Néguev. Cette cité vient aussi d’accueillir une manche de Coupe d’Europe. Mais ce coin du monde, question de sécurité, fait peur à nombre de délégations. Dès que la sélection nationale se déplace quelque part, des mesures particulières sont prises.

Ici à Debrecen, un service d’ordre bulgare surveille les nageurs. Nul n’a envie de revivre le drame de Munich-1972. « Nous y sommes habitués. Partout, chez nous ou à l’étranger, je serais le premier à repérer une bombe. On sait où regarder et on regarde toujours partout. C’est comme ça. » Parfois, les mesures se font lourdes.

« Pour les Mondiaux de Dubaï (2010), le pays organisateurs ne voulait pas de nous. Il craignait un acte terroriste. Puis la Fina (fédération internationale) a fait pression. C’était trop : il y avait en permanence quinze policiers, on se déplaçait en bus avec deux voitures devant et deux autres derrière. Dès qu’on allait quelque part, on était suivi. On le comprend, les gens avaient tellement peur qu’il nous arrive quelque chose… »

Malgré ces obstacles, le pays commence à grappiller quelques résultats, avec ce premier titre, l’autre jour, pour Jonatan Kopelev, sur 50m dos. Tout comme l’entraîneur national, Leonid Kauffmann, il est issu de l’immigration russe. « On a un centre d’entraînement (Wingate), à 20 km de Tel Aviv où l’on a tout. Mais le sport n’est pas une priorité chez nous à cause des problèmes de sécurité. »

« Nous sommes un petit pays (8 millions d’habitants), avec beaucoup de religieux qui ne veulent pas de sport du tout, ou alors avec les femmes d’un côté et les hommes de l’autre. » À Debrecen, la sélection présentait seize nageurs, dont deux filles. « On devient meilleur, vous allez voir à Londres, on aura des médailles. Venir en Europe nous permet de progresser parce que le niveau y est plus fort. »

Et si l’Israël avait le choix entre disputer le championnat d’Asie ou l’Européen ? « On resterait en Europe. En plus, en terme de déplacements, c’est souvent plus près. »

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