"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

jeudi, juillet 28, 2011

LASITUATION
SOCIALE
ENISRAËL
Source : israekvalley.com via l'AFP
en ligne le 26 juillet 2011



"VIVE LA REVOLUTION".
MANIFESTATION
(20 000 PERSONNES)
DES "INSURGES".
LA CRISE DU LOGEMENT
A SA STAR :
DAPHNE LEIF, TENTE-IGLOO N°1,
EN FACE DU HABIMA.

Tel-Aviv (Israël)


Hier soir j’ai assisté à la manifestation des Sans-Logements. Sans micros, sans carnet pour prendre des notes, sans blackberry, j’ai voulu passer inaperçu. Cette décision à été salutaire car elle m’a permis de me fondre dans la marée humaine non-violente. Un véritable bain de foule. Des milliers et des milliers de manifestants, en short d’été, ont convergé vers le Musée de Tel-Aviv. Dans le ciel une montgolfière et un hélicoptère. Une moyenne d’âge autour de 25 ans et beaucoup de bébés (bien protégés) accompagnent les pères et mères !

Beaucoup de jeunes femmes qui mènent la lutte sont sur le pavé. J’ai même eu l’impression que la manifestation étaient là pour défendre “la liberté de la femme”! La super-star de la soirée est Daphne Leif qui mène la bataille depuis la première heure. Elle enchaîne sans discontinuer les interviews. Je l’avais rencontré le matin même Rue Rothschild à deux pas de sa tente-igloo.

Mes premiers pas en Israël ont eu lieu en Juin 1983. Je n’avais jamais (vraiment jamais!) assisté à un “spectacle” pareil. Pour la première fois les jeunes manifestent en masse sur un sujet économique. Un fait notable : pas de jeunes religieux (haredim) dans la foule !

Une union sacrée existait hier soir entre les jeunes de Tel-Aviv. Un climat insurrectionnel est dans l’air mais il est pratiquement impossible d’en décrire les détails. En intelligence économique (mon domaine d’expertise), on appelle cela : “des signaux faibles”.

La presse nationale a du mal à retransmettre ce courant pré-révolutionnaire. Les journalistes israéliens sont des champions du direct lorsque un attentat a lieu. Ils ne savent pas quoi dire lorsque des manifestants, le visage radieux et avec une joie peu commune, déclarent leur malaise. Ce dernier mot est souvent utilisé par les éditorialistes.

Hier je me suis rapproché d’une manifestante qui portait une pancarte. Il était écrit : “VIV LA REVOLUTION”. Sur un ton amusé, je lui ai dit qu’il manquait un “e” au mot vive. Sa réponse : elle a pris un crayon à maquillage et a rajouté un “e”. Elle a aussi écrit sur le dos de sa pancarte en carton : “VIVE MAI 1968” !

Mai 1968 inspire -t-il les manifestants ? La réponse est positive.

ISRAELVALLEY PLUS
L’AFP à Jérusalem qui a fait une superbe synthèse du déroulé de la soirée (Copyrights AFP) : "Victimes d’une vertigineuse hausse des prix du logement, des centaines de jeunes Israéliens ont érigé cette semaine un village de tentes au cœur d’un quartier huppé de Tel-Aviv, un mouvement de protestation qui a rapidement gagné le reste du pays. « Ce n’est qu’un début. Il nous reste la rue, et la lutte continue », affirme Haïm Nahon, 32 ans, marié et père de deux enfants, en montrant son logement de fortune, une tente igloo parmi une trentaine d’autres dressées sur un parterre de gazon au pied des murailles de la vieille ville de Jérusalem.

Les revenus de ce diplômé en éducation spécialisée et guide touristique ne lui permettent pas de suivre l’augmentation sensible des loyers, et encore moins de rêver d’accéder à la propriété. « Aujourd’hui, il faut en moyenne débourser environ un million de shekels (200 000 euros) pour acquérir un appartement en Israël. En un an, le prix moyen du logement a bondi de 32 % à Tel-Aviv et de 17 % à Jérusalem. C’est la tendance globale dans le pays », indique Élie Melloul, un agent immobilier.

Les loyers sont à l’avenant, un appartement familial atteignant facilement 5 000 shekels (1 000 euros), soit davantage que le salaire mensuel minimum. Cela, alors qu’il y a un parc de 150 000 logements inoccupés, dont les propriétaires sont souvent des juifs étrangers. « Pour survivre, je multiplie les petits boulots, mais je suis étranglé », dit avec amertume Road Lévy, 24 ans, assis en tailleur devant sa tente igloo.

Après son service militaire obligatoire de trois ans, il a travaillé un an à l’étranger pour se constituer un pécule. Il a réglé 10 000 shekels (2 000 euros) pour s’inscrire à la faculté de droit, et partage une petite chambre avec un colocataire à la Cité universitaire pour 900 shekels (180 euros) par mois.

Non loin de son campement, les terrasses de café d’une luxueuse galerie marchande sont bondées. En moyenne, depuis 2004, le taux de croissance est de 4,5 % en Israël et le chômage est tombé à 6 %. Mais la grogne gagne l’opinion, de plus en plus choquée par les disparités sociales, l’injustice et la corruption. « Nous sommes avec vous », crie en fermant le poing le chauffeur d’un tramway, en rodage depuis des mois, qui passe à quelques mètres des sans-logis de Jérusalem.

Il y a quelques semaines, le boycottage par les consommateurs du fromage blanc, lancé sur Facebook, a abouti à la baisse des prix de ce produit de base du régime alimentaire israélien. Forts de ce succès et soutenus par l’Association nationale des étudiants, ils sont à présent des milliers de laissés-pour-compte de la prospérité à s’être mobilisés en plantant leur tente à travers Israël, de Kiryat Chmona (Nord) à Beersheva (Sud) en passant par Petah Tikva (centre).

Et, de jour en jour, le mouvement s’amplifie, de même que les défilés de protestation dans les grands centres urbains. Le ton monte aussi dans les médias, généralement solidaires des « nouveaux pauvres », qui s’en prennent pêle-mêle à la lourde charge fiscale frappant surtout les classes moyennes, au « capitalisme sauvage », ou aux « investissements faramineux » qui ont au fil des ans privilégié la colonisation en Cisjordanie occupée au détriment des infrastructures en Israël même.

Visiblement conscient des enjeux électoraux de ce vent de fronde, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a commencé à plancher sur le problème du logement, promettant notamment de dégager des terrains à bâtir, d’écourter la procédure et de favoriser l’habitat à loyer modéré".

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