"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

dimanche, mai 15, 2011

UNINTELLECTUEL
SYRIEN
RECLAMELAFIN
DELETAT-RELIGION
Source : la newsletter du site memri.org
diffusée le 15 mai



Le poète syrien Adonis demande
la séparation de la religion et de l’Etat :
« L´idéologie religieuse s’oppose à
la démocratie »



Ci-dessous des extraits d´une interview du poète syrien Adonis, diffusée sur Al-Arabiya le 20 avril 2011.


Voir les extraits-vidéo sur MEMRI TV : http://www.memritv.org/clip/en/2916.htm


Interviewer :
Pourquoi nous trouvons-nous, nous Arabes, toujours à l´écart des progrès historiques ? Notre seule action, si action il y a, consiste à donner naissance à des régimes totalitaires. Pourquoi sommes-nous absents de tout processus de civilisation, à l´exception de quelques individus – des penseurs et des scientifiques, des expatriés résidant à l´étranger ? Quelle est la raison de cet état de fait ?



“…nous, Arabes, n´avons pas réussi à établir un Etat au sens juridique... en 15 siècles”



Adonis :
Je pense que personne ne contestera le fait que nous, Arabes, n´avons pas réussi à établir un Etat au sens juridique et humain communément admis – un Etat civil et une société civile – ces 15 derniers siècles. Aucun scientifique ou politicien ne s’est jamais demandé pourquoi une nation comme la nation arabe, à l’origine d’une grande civilisation, n´a pas réussi à donner naissance à une société civile ou à un Etat civil. C´est une question...


Interviewer :
Et quelle est la réponse ?


Adonis :
Ma réponse personnelle ?


Interviewer :
La religion ?


Adonis :
Pas la religion en tant que telle. Je ne suis pas contre la religion, en tant que relation entre l’individu et le spirituel....


Interviewer :
Vous voulez dire l´exploitation de la religion...

”…faire de la religion une idéologie, l´exploiter à des fins politiques, en faire un instrument de la lutte socio-politique… Je crois que là se trouve la raison [de notre échec]”



Adonis :
La religion correspond à un besoin existentiel, qui est digne de respect. Toutefois, faire de la religion une idéologie, l´exploiter à des fins politiques, en faire un instrument de la lutte socio-politique… Je crois que là se trouve la raison [de l’incapacité à créer une société civile]. C’est pourquoi la religion, d’un point de vue idéologique et politique, doit être complètement dissociée de la société et de l´État. Le but de la religion doit être de gérer la relation entre l´individu et le spirituel, ou Dieu.

”…toutes les idéologies s’opposent à la démocratie, et c’est encore plus vrai des idéologies religieuses”



La société, pour sa part, existe pour ses citoyens, et elle doit être régie par les lois. Une société est régie par des lois, non par l’inspiration divine. Si nous n´accomplissons pas cela [la séparation des pouvoirs], je ne pense pas que nous pourrons établir une démocratie. Nous parlons beaucoup de la démocratie, mais il nous est impossible [de l’instituer], car toutes les idéologies s’opposent à la démocratie, et c’est encore plus vrai des idéologies religieuses.


L’idéologie religieuse nie la démocratie à deux niveaux : sur le plan théorique et politique [d´une part], et sur le plan de la foi. Sur le plan de la foi, l´autre ne peut exister qu’en tant qu’infidèle. Tant que le point de vue religieux prévaudra dans la société, au niveau de ses institutions, de sa culture, du droit et de la législation, nous ne pourrons devenir un Etat démocratique, ni construire une société civile [...].


Depuis cinquante ans au moins, les Arabes appellent à la révolution, à la réforme, au progrès, à s’affranchir du colonialisme, et ainsi de suite, mais ces cinquante ans n’ont donné, comme nous le savons tous, que catastrophes et régression à tous les niveaux. Au nom de l’unité, nous avons été réduits en lambeaux ; au nom de la liberté, nos pays sont devenus des prisons ; au nom du socialisme et du panarabisme, nous sommes entrés dans la précarité et nous sommes retrouvés sans abris".

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