"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma  Ed Universlam


CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

lundi, février 28, 2011

CHUTE
DESMEDIASJUIFS
ENFRANCE
Source : la newsletter de jforum.fr
diffusée le 28 février



La mort brutale de l’Arche
pose d’autres questions.


Le président du FSJU, Jacques Benichou vient d’adresser un courrier à l’équipe du mensuel l’Arche. "Il nous semble opportun d’amorcer une réflexion sur le rôle de ce média auprès de ses abonnés et lecteurs, de son positionnement et de sa ligne éditoriale." écrit-il.

En fait, l’Arche doit mettre la clé sous la porte car il n’est pas rentable.... Tous les destinataires de ce courrier s’indignent notamment de la manière plus que cavalière dont aura procédé le FSJU pour infliger le licenciement du comité de rédaction.


Cette mort brutale, pose bien des questions sur la manière dont on entend aussi gouverner les hommes et les politiques communautaires.

Le Fond Social était jusqu’à présent à l’abri des polémiques. Le départ prématuré de David Saada n’était pas un bon signe, surtout avec la manière dont les choses se sont passées. Comme à leur habitude certains avaient cru bon ne pas faire de vague, et au prétexte fallacieux du "Chalom" qui est la forme convenue de l’omerta communautaire, avaient rangé leur courage bien au fond de leurs poches avec un bon gros mouchoir par dessus.

La gouvernance communautaire dans son ensemble mérite mieux, que la Communauté spectacle, et le mépris des principes les plus élémentaires que sont le respect des hommes, de leur travail, et de ce qui fonde notre patrimoine génétique à savoir l’impérieuse nécessité de dignité, ce que les arabes découvrent peu ou prou, et ce que certains tendent chez nous à oublier.


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Réponse sans équivoque
de Raphaël Draï.


A mes amis et amies de L’ Arche ,

Chers amis et amies ,

Ce dimanche matin j’éprouve le besoin de faire le point avant de prendre une décision.

Ces dix derniers jours, les uns et les unes après les autres, nous avons appris avec consternation que L’Arche en était à son dernier numéro et qu’au fond tous ceux et celles qui devaient y écrire à l’occasion le feraient à titre nécrologique.

Cette consternation s’est redoublée du fait qu’aucune concertation n’avait été entreprise en temps utile par les responsables actuels du FSJU qui ont par là même notifié leur congé pur et simple à Meir et à Myriam auxquels nous lient une amitié née parfois depuis des décennies. Chacune et chacune de nous les ont assurés de la constance d’un pareil sentiment.

Et puis ce vendredi nous avons reçu, ex-post facto, une lettre-circulaire de la nouvelle direction du FSJU qui nous signifiait collectivement cette décision, confirmant par là même l’absence de toute concertation à ce propos mais qui, au surplus, nous prenait pour des benêts en tentant de rassurer la cantonade qu’il ne s’agissait que d’une « pause réflexive ». Le style bureaucratique associé au management manipulatoire venait de pousser une nouvelle fleur d’anthologie.

Car ensuite, dés samedi soir, nous apprenions par « Kesharim » ( « Les liens » – sic - ) qu’en réalité, un nouveau projet était en cours, toujours non concerté, qui bénéficierait cette fois des moyens miraculeusement recouvrés d’un FSJU se faisant fort d’assurer la métamorphose « up to date » de L’ Arche ; L’ Arche qui est devenue un bien public communautaire et qui ne se réduit pas à une nue propriété, matérielle et morale, de cette institution dont ses nouveaux dirigeants pourraient disposer de manière discrétionnaire. Il apparaît aussi que les pigistes aient des droits à faire valoir mais que ces droits resteront lettre-morte.

Toutes ces pratiques paraissent dénoter un manque de respect, individuel et collectif, inadmissible pour les hommes et les femmes de pensée et d’écriture que nous sommes, et au regard de ce que nous représentons en d’autres lieux encore.

Elles font preuve vis-à-vis de nos amis Meir et Myriam d’une brutalité qui n’est plus de mise, fût-ce à France-Télécom.

Elles conduiront à faire de L’ Arche, où Meir depuis prés de vingt ans a su constamment nous réunir, en dépit parfois de nos divergences déclarées sur d’autres scènes, une « publication – maison » à visée « pédagogique ». Nous savons en effet parfaitement ce que signifie cette épithète, sorti du domaine de l’enseignement, pour l’exercice de la pensée. L’expérience montre enfin qu’un titre traumatisé de la sorte ne survit pas longtemps.

Ce n’est pas d’aujourd’hui qu’est mise en cause la distorsion dans nos institutions entre les valeurs proclamées et les comportements, lesquels par leur cynisme et leur brutalité démonétisent ces valeurs complaisamment affichées. C’est pourquoi j’ai pris pour ma part la décision de ne collaborer d’aucune manière au projet qui semble se mettre en place après cette inconvenante manœuvre et ne ferai aucune proposition dans ce cadre.

Je suis disponible pour tout échange qui permettra de ne pas raréfier d’avantage l’espace éditorial dans la communauté juive de France, qui y préservera notre exigence de liberté et garantira que le fait accompli ne fasse plus loi de soi.

Avec toute mon amitié

Raphaël Draï




Questionnement
et réflexions de Laurent Worms



À l’attention de M. Jacques Bénichou

Monsieur,

J’accuse réception de votre mail qui soulève quelques réflexions.

Vous nous annoncez que la parution de l’Arche est « suspendue » car il vous semble opportun d’amorcer une réflexion sur le rôle de ce média. Comment comprendre votre urgence d’interrompre la parution de l’Arche, alors que depuis plusieurs mois le Proche Orient et le monde arabe traversent une crise sans précédent dont l’issue, plus qu’incertaine, risque d’avoir de graves conséquences sur la place d’Israël dans le monde ?

La première réflexion n’aurait-elle pas plutôt suscité le désir de soutenir ce magazine, l’unique à assurer un contre poison face à la désinformation généralisée en France sur cette question.

L’Arche est le seul media de la presse écrite qui ait apporté de la lumière grâce au travail d’investigation professionnel, sérieux et objectif de Meïr Waintrater et de son équipe, au moment de l’offensive sur Gaza ou de l’arraisonnement de la flottille - dite de la paix - alors que la presse française se faisant l’écho des islamistes se déchaînait contre Israël. Et tant d’autres fois auparavant.

Dans votre brève missive, vous ne nous informez pas des raisons profondes et si urgentes qui ont fait prendre au FSJU cette décision brusque. Des raisons financières ? Dans ces conditions toutes les démarches ont-elles été réalisées pour trouver un équilibre financier, ou de nouveaux mécènes ? Est ce pour des raisons « rédactionnelles » ? l’Arche ne correspondant plus à certaines tendances idéologiques d’une partie de la communauté Juive au sein du FSJU ? La communauté devra-t-elle se contenter pour toute information et analyse de l’actualité des bulletins sommaires des différentes communautés religieuses ?

À ces interrogations légitimes, aucune ébauche de réponse ou d’explications dans votre lettre. Ce qui est bien regrettable. À plus forte raison quand il s’agit d’un titre de la qualité de l’Arche, unique porteur en France de la grande tradition de la pensée intellectuelle Juive.

En arrêtant l’Arche, une décision radicale - ne soyons pas naïfs, derrière votre langage patelin, il s’agit bien d’un arrêt définitif – Le FSJU prend une décision inopportune et semble-t-il, hélas, irréfléchie.

À l’heure actuelle, l’Arche est un outil indispensable pour assurer et diffuser une véritable information sur Israël et pour lutter contre l’antisémitisme actuel repeint d’anti-sionisme. Par ailleurs, en arrêtant l’Arche, vous privez la communauté Juive du dernier média de réflexion intellectuelle dont l’éthique est basée sur une pensée éclairée, l’ouverture d’esprit, si chères au judaïsme français issu de ses grands penseurs.

Que restera-t-il à la communauté juive pour s’informer ?

Avec désapprobation et regrets,

Cordialement,

Laurent Worms

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