"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

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de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

jeudi, novembre 11, 2010

RACISME
LETESTING
CAMARCHE!
Source : lunion.presse.fr en ligne
le 11 novembre



L'Alegra paie le prix fort
pour ses discriminations raciales



Thierry Fischesser, le patron de L'Alegra, envisage sérieusement d'interjeter appel de la décision du tribunal.


CHALONS-EN-CHAMPAGNE (Marne).


La discothèque a été condamnée hier à 20 000 euros d'amende et 500 euros de dommages et intérêts en faveur de la Licra. Son patron devrait faire appel.

LA pilule a du mal à passer. Thierry Fischesser, le patron de la plus grande discothèque de la région, digère difficilement, en effet, sa condamnation pour discriminations raciales, rendue hier par le tribunal correctionnel de Châlons. D'autant plus que L'Alegra a écopé du prix fort : 20 000 euros d'amende pour avoir été reconnue coupable à l'encontre de deux étudiants d'origine nord-africaine refoulés à l'entrée ainsi que 500 euros de dommages et intérêts en faveur de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) qui s'était constituée partie civile. L'euro symbolique à verser à chacune des victimes n'est finalement qu'anecdotique, de même que l'obligation de publication de cette condamnation dans la presse.
Le tribunal a ainsi suivi - presque à la lettre - les réquisitions de la substitut du procureur Céline Pierron qui, lors de l'audience du 6 octobre, avait réclamé 20 000 euros d'amende à l'encontre de la boîte de nuit représentée par Thierry Fischesser, ainsi qu'un week-end de fermeture administrative (l'union du 7 octobre). C'est en l'occurrence sur ce dernier point seulement que le tribunal a transigé, permettant en quelque sorte au patron de l'établissement châlonnais de limiter la casse.


Des accusations infondées
selon L'Alegra

Cette condamnation intervient, rappelons-le, après une opération de testing mise en œuvre aux portes de la discothèque le 22 janvier 2010 par le pôle anti-discriminations du parquet de Châlons, sous l'autorité de Céline Pierron et en partenariat avec la Licra. Ce soir-là, un groupe de testeurs composé de deux étudiants d'origine maghrébine n'avait pas été autorisé par les physionomistes à pénétrer à l'intérieur, de même qu'un groupe d'origine et de sexe mixtes.
Désormais, Thierry Fischesser, défendu par l'avocat parisien Henri de Beauregard, envisage très sérieusement d'interjeter appel de cette décision. Celui-ci dispose pour cela de dix jours et devrait prendre sa décision au début de la semaine prochaine. Mais de prévenir d'emblée : « Dans la mesure du possible, nous utiliserons tous les moyens mis à notre disposition par la justice pour nous faire entendre ». En particulier afin d'obtenir la nullité de la procédure, une question de constitutionnalité déjà soulevée par Me de Beauregard en première instance, mais rejetée en l'état par le tribunal.
Car le professionnel de la nuit estime infondées les accusations portées à son encontre. « Quand un homme de type caucasien est refoulé à l'entrée de ma discothèque, il n'y a pas de discrimination, mais quand il s'agit d'une personne d'origine étrangère, ce devrait être forcément discriminant » déplore-t-il. Celui-ci en veut pour preuve la relaxe dont il a bénéficié dans cette affaire concernant deux testeurs d'origine française qui s'était également constitués partie civile. « Le testing n'a pas fait la part des choses, ajoute le patron de L'Alegra. Il y a eu un amalgame entre l'activité normale d'une discothèque et de soi-disant pratiques discriminatoires. »
De son côté, la Licra se réjouit d'avoir atteint son objectif et compte bien, désormais, faire de cette condamnation, valeur d'exemple pour d'autres établissements de nuit en France : « Nous avons démontré qu'il y avait des problèmes dans cette boîte, commente son délégué exécutif national, Antoine Beaufort. Jusque-là, les faits de discrimination étaient très difficiles à prouver et les décisions s'avéraient rarement favorables, mais nous avons aussi montré que le testing, ça marche, et qu'il peut avoir une force probante ». Autant dire que cette première victoire de la Licra devrait désormais encourager l'organisation à mettre en place d'autres testings sur l'ensemble du territoire hexagonal.

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