"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mardi, novembre 30, 2010

NOIR
JUIF
ORTHODOXE
ETRAPPEUR
Source : lascene.com via l'AFP
en ligne le 27 novembre



Shyne, un rappeur
chez les orthodoxes juifs


Le rappeur Shyne, détenu durant neuf ans aux Etats-Unis pour avoir participé à une fusillade, est une sorte d'ovni dans le monde du rap: il est devenu juif orthodoxe, porte chapeau et manteau noirs, des prophylactères, et, rédimé, ne plaisante pas avec la loi religieuse.

De son vrai nom Jamal Michael Barrow, Shyne a fait partie de la bande de Puff Daddy (Sean Combs) et semblait promis à la fin des années 90 à une carrière de star du rap.

Mais son destin a basculé en 1999 alors qu'il se trouvait dans une boîte de nuit de Manhattan avec Puff Daddy et la compagne de ce dernier, Jennifer Lopez. Croyant que quelqu'un leur voulait du mal, il ouvre le feu.

"Quelqu'un essayait de nous tuer, Combs, Jennifer Lopez et moi, donc je me suis défendu", raconte-t-il lors d'un récent entretien avec l'AFP, dans le quartier juif de la Vieille ville de Jérusalem.

"J'avais un flingue parce qu'un mois auparavant je m'étais fait tirer dessus devant le studio. Le flingue, c'est tout ce que connaissais", se justifie-t-il.

La justice l'accuse d'avoir visé des gens, ce qu'il nie, affirmant de son côté avoir tiré en l'air.

Si Puff Daddy est acquitté, Shyne, qui était déjà croyant à l'époque, est en revanche condamné à 10 ans de prison pour agression, port d'arme et mise en danger de la vie d'autrui.

"Je me suis dit: pourquoi suis-je en prison, pourquoi moi, pourquoi pas un autre mec ? Je prie tout le temps, je jeûne", se souvient-il, amer.

Inspiré par les récits de l'Histoire sainte que lui racontait sa grand-mère, petit, il étudie le judaïsme et finit par se convertir derrière les barreaux.

"Je priais toujours le Dieu que ma grand-mère m'avait enseigné, le Dieu d'Abraham, d'Isaac, de Jacob, de Moïse, tous ces héros de la Bible".

Progressivement, Shyne devient juif observant, mange casher, respecte le jour de repos du shabat et porte la kippa (calotte) pendant les prières quotidiennes.

Un changement radical pour cet artiste au passé déjà peu commun: né au Bélize, il avait rejoint durant son adolescence sa mère à Brooklyn à New York, loin de son père, Dean Barrow, l'actuel Premier ministre de ce minuscule pays d'Amérique centrale.

Après sa libération, ce noir juif orthodoxe choisit de venir en Israël y approfondir sa foi et reprendre sa carrière musicale.

Presque tous les jours, il prie et étudie dans une yeshiva, une école talmudique.

L'environnement calme, exclusivement masculin, est à l'opposé de celui qu'il connaissait avant la prison, à des années lumières de l'univers agressif, cru et déjanté du rap qu'il pratiquait.

Pour autant, sa musique est toujours empreinte de références à sa vie passée.

"Je ne fais pas du rap de la Torah, j'aime Matisyahu (un chanteur de reggae juif orthodoxe). C'est un bon chanteur, mais moi je ne fais pas du rap hassidique (ultra-orthodoxe, ndlr), je parle toujours des gens pauvres de Brooklyn", souligne-t-il.

Et malgré son habit religieux, hérité des ghettos d'Europe de l'Est au XIXe siècle et que les juifs observants portent en signe d'humilité, Shyne, qui réussit à mélanger l'argot de Brooklyn et l'hébreu de la Torah, arbore des Ray-Ban, une montre en or et fait référence au créateur de chaussures Christian Louboutin dans une de ses nouvelles chansons.

Shyne, qui se fait appeler Moses (Moïse) Levi par ses fans juifs, s'efforce de comprendre l'interminable conflit israélo-palestinien.

"Je prie pour qu'il y ait un Etat palestinien. Je n'aime pas du tout que quelqu'un s'attache une bombe sur lui, mais en même temps, je ne pense pas que des femmes et des enfants (palestiniens) devraient crever de faim et souffrir".

"C'est compliqué, très compliqué. Ce n'est pas noir d'un côté, blanc de l'autre. Tout ce que je fais, c'est prier".

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