"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mardi, novembre 30, 2010

LESREVELATIONS
DEWIKILEAKS
ZOOMSUR
LADIPLOMATIEARABE
Source : lefigaro.fr en ligne
le 30 novembre


WikiLeaks :
les ambiguïtés arabes étalées
au grand jour



Les positions anti-iraniennes des dirigeants du Golfe pourraient faire le jeu de leurs opposants islamistes. Les révélations de Wikileaks accréditent l'idée répandue du «double discours» des dirigeants arabes face à l'Iran.

Même si le Hamas palestinien, le Hezbollah libanais ou les succursales d'al-Qaida au Moyen-Orient restent discrets, nul doute que les révélations de WikiLeaks vont faire le jeu des radicaux islamistes, engagés dans la lutte contre les pouvoirs en place à Riyad, Sanaa ou Ramallah.

«C'est extrêmement embarrassant pour les régimes arabes modérés alliés de Washington, qui risquent de perdre le peu de crédibilité qu'il leur reste auprès d'opinions publiques désabusées», affirme un diplomate arabe, qui ajoute: «Ces fuites vont donner encore plus de poids aux arguments des extrémistes, qui peuvent dire maintenant: on vous l'avait bien dit, nos leaders tiennent un double discours.» Celui-ci est mis à nu par WikiLeaks, en particulier sur la menace nucléaire iranienne. Officiellement, les dirigeants du Golfe s'opposent à des frappes militaires occidentales, qui les mettraient en première ligne d'éventuelles ripostes iraniennes. En fait, leur posture est tout autre. Dans leurs discussions avec des responsables américains, les dirigeants arabes du Golfe appellent Washington à frapper les installations nucléaires iraniennes, vues comme une menace existentielle pour leurs pays. C'est le monarque saoudien qui est le plus virulent. À plusieurs reprises, le roi Abdallah a demandé aux Américains de «couper la tête du serpent» iranien. Son voisin, le roi du Bahreïn, Cheikh Hamad, ne dit pas autre chose quand il affirme, le 1er novembre 2009 devant le général David Petraeus, que «ce programme doit être stoppé» car «le danger de le laisser se poursuivre est plus grand que celui de l'arrêter».


Tensions communautaires

Le président yéménite, Ali Abdallah Saleh, est lui aussi rattrapé par ses confidences aux Américains. «Nous continuerons à dire que ce sont nos bombes» qui visent le réseau al-Qaida, dit-il d'après un câble envoyé par l'ambassadeur américain à Sanaa, alors qu'il s'agit de frappes américaines, impopulaires au Yémen. Selon un autre document, le numéro un yéménite se plaint devant le général Petraeus du trafic d'armes et de drogue en provenance de Djibouti, mais pas de la contrebande de whisky «pourvu que ce soit du bon whisky» - pas de quoi rehausser son crédit dans un pays musulman conservateur.

De nombreux documents font également état du souci de pays du Golfe d'acquérir des armements américains. D'onéreuses acquisitions, mal vues par les populations, et qui sont régulièrement dénoncées par les radicaux islamistes comme la preuve d'un «complot américain».

Localement, même si la presse officielle va faire peu de cas des révélations de WikiLeaks, elles pourraient durcir les relations entre communautés sunnite et chiite, alors que le risque de fitna (division) n'a jamais été aussi grand. «Cela va aussi renforcer la population dans l'idée que nos amis américains sont tendres avec les Israéliens, qui, eux, s'en tirent bien», renchérit un ambassadeur français au Moyen-Orient. «Tout cela est très négatif. Ce n'est pas bon pour bâtir la confiance», s'est contenté de réagir à l'AFP un dirigeant saoudien.

Mais, au-delà des «mauvais sentiments réciproques», ces documents vont-ils durablement nuire aux relations entre les États-Unis et leurs alliés au Moyen-Orient? «Au nom du réalisme, les choses vont rentrer dans l'ordre», ajoute cet ambassadeur, qui relate un précédent. «Il y a quelques années, les Anglais avaient déclassifié des documents très désagréables pour certains dirigeants saoudiens. En tant que Français, je pensais que cela doperait nos relations avec l'Arabie. Eh bien, il n'en fut rien. Certes, les régimes arabes sont embarrassés, mais après cet épisode, ils auront encore plus besoin du parapluie américain pour les défendre face à l'Iran.»

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