"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

dimanche, octobre 31, 2010

UNFESTIVAL
DEMUSIQUES
AUMAROC
FETELEMATROUZ
Source : lematin.ma en ligne
le 31 octobre



Festival des Andalousies atlantiques


Le Matrouz dans tous ses états


Sous la direction du professeur Joseph Chetrit, une rencontre a été organisée pour présenter l'histoire de ce genre artistique.


Le ''Matrouz'' comme pratique poétique et musicale était au cœur de la 7e édition du Festival des Andalousies atlantiques d'Essaouira. Pendant toute la durée de cet événement, des concerts ont été donnés pour montrer toute la portée et la philosophie de ce genre artistique. Mais pour expliquer au public le sens véritable du ''Matrouz'', son histoire, ses répertoires et ses plus belles pages souiries, un programme spécial a été concocté par les organisateurs et présenté par Joseph Youssef Chetrit (professeur de linguistique, originaire de Taroudant). « Le ''Matrouz'' dans tous ses états –Insaniyat, l'homme et son destin » était un programme poético-musical comprenant des ''Aroubiyats'', des ''Mawwals'', des ''Qasaids'', des chants et des textes poétiques présentés par cet éminent professeur.

Le ''Matrouz'', ce mot, qui n'a pas cessé de revenir sur la bouche de tout le monde durant les 3 jours qu'a duré le Festival des Andalousies, a été ainsi défini par le Pr Joseph Chetrit: « C'est une broderie de paroles poétiques de poèmes de toutes époques, de tous âges, de tous genres et de tous sujets. Le ''Matrouz'' c'est l'âme et l'essence même de la multiculturalité. Une culture qui est plurielle ne peut pas ne pas broder ses différences et ses différents éléments. La vie c'est de la broderie. On brode dans tous les sens ».
Et l'Homme n'a pas cessé de broder autour de thèmes qui reviennent souvent dans la poésie que le chercheur qualifie de populaire. Populaire n'est pas à prendre dans le sens du peuple.

Ce qualificatif peut être appréhendé dans le sens très poétique et philosophique du terme. « Nous voulons montrer que ce que le peuple croit être la chanson populaire est en fait une poésie qui a une philosophie de la vie et une philosophie de l'Homme qui nous manque pour pouvoir vivre aisément dans les temps modernes ».

Accompagné de ses musiciens qui forment un groupe « unique et assez spécial », l'homme s'est attelé à une tâche qu'il effectue depuis 31 ans aux côtés de ses compagnons : chanter et présenter la musique de tous les genres marocains sans jamais percevoir aucun sou. Par amour pour la musique et pour ses racines marocaines, cette troupe s'est formée pour pouvoir ''assoir cette musique'', cette poésie et cette humanité dans la culture. Elle se produit en Israël, au Maroc, en France et ailleurs pour retourner à ses sources.

Aussi, après chaque récitation de poèmes brodés dans les deux langues, l'arabe et le français, les chants de la troupe ''montent dans les deux langues l'arabe et l'hébreu''. Dans une harmonie à nulle autre pareille, le passage d'une langue à une autre s'effectue dans une fluidité déconcertante. C'est à peine si l'on s'en rend compte....

Des ''Qasaïds'', chantées par les gardiens du temple de la tradition musicale judéo-marocaine, ont enchanté un public nostalgique amateur du genre. Des poèmes marocains mais également algériens. La musique « dzairie » a été importée par les musiciens juifs au début du 20e siècle.
C'est dire qu'à travers l'histoire commune des deux communautés, juive et musulmane, sur la terre du Maroc, une certaine connivence a été créée et a caractérisé les liens entre les deux confessions. Les héritages culturels de l'une et l'autre ont été mutuellement influencés et enrichis.

Ce patrimoine, en partage, a enrichi chacune des cultures qui ont fini par fusionner dans un même cadre au point de rendre difficile toute tentative de définir avec exactitude les contours de chacun des deux legs.
Une grande partie du répertoire de la poésie orale des femmes musulmanes a été, en effet, selon Josef Chetrit, transmise oralement et, partant, sauvegardée par les femmes juives.
Aujourd'hui encore, les Juifs apprennent et récitent cette poésie en œuvrant pour la faire connaître partout dans le monde.


Interférences poético-musicales

« L'observateur avisé reconnaît les interférences poético-musicales dans les pratiques et la création juive au Maroc, sur la base de traditions communautaires dont les traces tangibles remontent au XVIe siècle principalement. Dès le Moyen-Age, poésie et musique étaient devenues dans les cours andalou-arabes et arabo-berbères, autant que dans les milieux populaires, des ingrédients complémentaires, presque inséparables, d'une même praxis culturelle, entrant toutes les deux, à travers le chant vocal accompagné ou non d'instruments, dans la jouissance festive des joies humaines comme dans la célébration mystique des vertus divines. Dans ce tandem créatif, la poésie populaire ou semi-classique est devenue le support incontournable de l'immense tradition musicale andalou-maghrébine qui s'est développée du IXe au XIIe siècle en Andalousie et au Maghreb, où régnaient les mêmes dynasties jusqu'à la reconquête progressive des terres espagnoles par les troupes chrétiennes (La Reconquista).

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