"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

samedi, octobre 30, 2010

LECONS
DEJUDAÏSME
Source : feminin.co.il via
yerouchalmi.com en ligne le 30 octobre


Relations entre époux

dans le judaïsme


Pr Hayoun


Adaptation Yerouchalmi



Contexte général :
Homme et Femme



Aucune des religions monothéistes n’a apparemment accordé aux femmes une place sociale de choix. NDLR : mais certaines l’ont significativement amélioré par rapport aux moeurs des pays dans lesquelles elles se sont implantées. Dans la Bible, on se souvient de la malédiction contre Eve, responsable de la chute après avoir tenté son époux pour le fruit interdit. On peut cependant citer des figures comme Myriam, Debora, Judith ou Anne mère du prophète Samuel, dont les suppliques sont le parangon de nos prières. NDLR : des matriarches qui orientent l’histoire humaine à ses moments cruciaux, comme Sarah, Rivka, Leah ou Ra’hel. Cependant le devant de la scène y est occupé par l’homme. NDLR : mais bien moins que dans les sociétés machistes environnantes.



L’amour entre les époux :
relations sexuelles


Les besoins de la femme

Parler du statut de la femme dans le judaïsme, c’est évoquer son statut face à la loi ou à la règle religieuse. Comme d’habitude, le Talmud commence par faire preuve d’un humour tout britannique. Avoda Zara (5a) rend un hommage inattendu à Adam et Eve car, « s’ils n’avaient pas péché, nous ne serions jamais venus au monde ». NDLR : l’inhabituelle redondance des deux yods du mot « vayyetsé » (il a créé) de la Genèse est interprété par nos Sages (hormis Rachi) comme la nécessité de l’instinct du bien (Yetser Tov) ET du mal (Yetser Ra), car, sans ce dernier poursuivent-ils, il n’y aurait pas de tentation sexuelle donc pas de procréation et pas d’humanité !
Les rabbins ont insisté sur la nécessité pour l’homme de satisfaire les demandes sexuelles de son épouse. NDLR : ils condamnent l’attitude de l’homme qui ne se soucierait que de sa propre consommation sexuelle : il a également l’important devoir de conduire son épouse au plaisir.


Combien de fois ?

Se posent alors quelques questions : comment fait-on l’amour et combien de fois par semaine, par mois ou par an ?
La périodicité des rapports sexuels s’appelle en hébreu biblique, « ona ». Le Talmud met cette fréquence en rapport avec l’activité de l’époux. « Un chamelier qui part pour de longues traversées du désert sera astreint à un laps de temps plus allongé entre étreintes (1 fois par mois) alors que celui qui s’occupe des ânes sera astreint à 1 fois par semaine. Le marin bénéficie d’un délai plus long… : une fois, au moins, tous les six mois ».
Les périodes des règles et « d’impureté » associée, neutralisent 2 semaines par mois, au cours desquelles aucun contact n’est permis entre époux. (périodes de pause susceptibles de raviver des passions que l’usure du temps pourrait guetter).


Ni trop, ni trop peu…

Les docteurs du Talmud ont toujours insisté sur l’importance de relations sexuelles stables et régulières dans l’équilibre de l’individu et du couple. Bien que le judaïsme ne soit pas contempteur du corps, il énonce quelques principes de bon sens qui guident vers une certaine modération :

•Soukka (52b ) : «c’est un petit membre que le sexe de l’homme ; s’il le rassasie, il est toujours affamé, s’il l’affame il est rassasié ! »
•La Cabbale évoque la symbiose masculin/féminin. Au sommet de l’arbre, les premières sefirot, hochma et bina (sagesse & discernement) prises dans une étreinte éternelle : on les nommait abba ve-imma (papa et maman). De leur union spirituelle émane une nouvelle sefira nommée Da’at (savoir & connaissance).
•NDLR : pour la Cabbale, les relations sexuelles sont indispensables car génératrices d’une dimension qui dépasse le physique et la connivence entre époux pour leur donner accès à des domaines spirituels de niveaux impossibles à atteindre autrement. Ainsi comprend-on l’obligation assignée aux époux de pratiquer l’acte sexuel au moins une fois par semaine, et si possible le jour du Chabat.

•Dans Chabbat (140b) «Rabbi Hisda donnait à ses filles des conseils en matière amoureuse : offrir d’abord leurs seins et attendre que l’envie du mari atteigne le paroxysme… pour passer à l’accouplement proprement dit »…

•Maimonide, dans son Michné Tora : « Un mari a droit à sa femme et peut faire tout ce qu’un homme a envie de faire. Il a le droit de faire l’amour quand cela lui chante et d’embrasser quelque organe que ce soit. Il peut faire l’amour de manière naturelle ou pas, tant qu’il ne gaspille pas sa semence. Toutefois, la piété commande de ne pas agir à la légère, de se sanctifier durant l’acte d’amour. L’homme ne devrait pas dévier de la pratique habituelle car l’amour sert tout d’abord à la procréation… »


Mariage et acte sexuel

Le mariage pourrait, à la limite, être engagé entre futurs conjoints par simple relation sexuelle, sans nécessairement qu’il y ait contrat entre eux. Cependant, de plus en plus, on assimila ce mode d’union à de la prostitution et Maimonide signifie dans son Mishné Torah qu’il est déconseillé.
La législation a rattrapé l’évolution des moeurs : on redoutait dans le cercle des famille, le mariage en cachette. C’est aussi pour cette raison que les familles ont exigé que la cérémonie soit suivie de l’acte sexuel afin de valider l’union sur tous les plans. Bien que l’homme ait le pouvoir discrétionnaire de divorcer de son épouse, la loi rabbinique a établi des garde-fous au bénéfice de la femme :

•a) la halacha prévoit une série de procédures qui, sans empêcher l’homme de divorcer de sa femme, cherchent à limiter les séparations dans le feu de la colère
•b) le Talmud prévoit des cas où la femme peut contraindre le mari au divorce
•c) les rabbins ont aussi introduit l’idée de l’acte de mariage (ketouba) qui donne une assurance aux femmes
•d) enfin, à l’époque de la première croisade, Rabbénou Gershom interdit de divorcer sans le consentement de l’épouse.

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