"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

jeudi, août 26, 2010

LESJUIFS
ENTRELEXILETLALYAH
UNEREPONSE
AUPROFESSEUR

RAPHAËLDRAI
Source : ashkel-over-blog.com en ligne
le 26 août



LETTRE OUVERTE AU
PROFESSEUR RAPHAEL DRAI



LA RELATION DIASPORA ISRAEL
N’EST-ELLE QU’UNE QUESTION

A « PURGER » ?



Par
le Docteur
Roland Yehouda DAJOUX (Djaoui)




A l’initiative de la dynamique Claude Grundman Brightman, le Collège académique de Netanya a organisé le 17 aout 2010 une très belle rencontre réunissant deux éminents professeurs venus de France pour parler de leur pétition intitulée « Raison garder ».


Monsieur le Professeur Raphael Drai, permettez-moi, tout d’abord, de vous témoigner mon admiration pour votre parcours universitaire qui honore le judaïsme d’Afrique du nord et de France.

Vous avez jugé bon de débuter votre propos en décidant de « purger » la question : « Un juif vivant en dehors d’Israël a-t-il le droit de s’immiscer dans les décisions de l’Etat d’Israël ? ». Cette précaution oratoire était habile car, pensiez-vous ainsi, que cette question n’aurait plus de raison d’être posée par vos auditeurs vivant en Israël et qu’elle induirait une réponse positive, comme allant de soi.

Eh bien non Monsieur le Professeur, les choses sont plus complexes.

En effet, cette question loin d’être accessoire, mérite plus qu’une esquive. Elle est, me semble-t-il, au cœur même de la relation actuelle entre la diaspora et Israël et vous savez bien, Monsieur le professeur, qu’éluder une question n’est pas la résoudre !

Je voudrais donc, avec respect, soumettre à votre réflexion deux citations de Maitres qui me confortent dans mon action et dont je ne suis qu’un humble élève.

Voici tout d’abord la position du Rav Kook sur ce sujet dans son livre OROT (premier chapitre, premier paragraphe) :

ארץ-ישראל איננה דבר חיצוני קנין חיצוני לאומה רק בתור אמצעי למטרה של ההתאגדות הכללי והחזקתקיומה החמרי או אפילו הרוחמי

“ La Terre d’Israël n’est pas une réalité extérieure, un bien extrinsèque à la nation ; elle n’est pas uniquement un instrument visant à établir notre unité globale et affermir notre existence matérielle ou même spirituelle. Non, la Terre d’Israël est une entité consubstantiellement rattachée à la nation par un lien de vie, toute entière affectée de caractères internes spécifiques à sa réalité. Aussi, est-il impossible de rendre compte du contenu de la sainteté du sol d’Israël et d’exprimer la profondeur de son amour, en se basant sur les seules données de la raison humaine. Le souffle divin qui repose sur l’ensemble du peuple, qui imprègne de façon naturelle l’âme d’Israël, qui plonge ses rayons authentiques dans tous les canaux de la création sensible, répand une lumière suprême proportionnelle à la Sainteté divine qu’il émet et remplit de vie et de grâce sublime, le cœur des esprits purs et des détenteurs absolus de la pensée juive ; c’est ce souffle-la qui seul explique la valeur particulière de la Terre d’Israël. Evoquer le Pays d’Israël, en lui conférant une valeur accessoire nécessaire à l’unification de la nation, même quand cette pensée a pour but de renforcer le judaïsme diasporique afin de lui conserver son caractère propre, d’affermir la foi et la piété et assurer convenablement la pratique des ordonnances divines, voila bien une intention totalement stérile et viciée à la base, puisqu’elle ignore la sainteté éminente de la Terre d’Israël. Le Judaïsme de l’exil tire sa force uniquement de l’élan profond qui l’attire vers la Terre sainte et il ne recevra son originalité authentique que dans la mesure où il est constamment dépendant des espoirs de cette Terre. L’aspiration au salut est le pouvoir qui maintient encore en vie le Judaïsme de l’exil, tandis que la vie juive sur la Terre d’Israël constitue ce salut même ».


De son coté le Rav Aviner nous propose une formule beaucoup plus laconique :« Le plus grave dans l’exil, c’est d’oublier que l’exil est l’exil ».


Monsieur le Professeur Drai si nous partageons tous la « segoula » d’appartenir au Peuple d’Israël et l’amour de la Thora, il est indéniable qu’au delà des 4000kms qui nous séparent encore c’est toute la problématique de la messianité et la sainteté de la Terre d’Israël qui nous interrogent.

Monsieur le Professeur Drai, ne soyez pas en retard d’une ou de plusieurs prophéties, rejoignez nous en Israël comme vous l’a si subtilement suggéré Claude Grundman Brightman en conclusion de ce colloque, apportez nous votre savoir, votre culture et votre manière d’être homme.

Israël est le seul endroit ou tous les Juifs peuvent guérir de la maladie de l’exil. Vous comprendrez alors combien, ici nous sommes loin des querelles de clochers entre intellectuels français universitaires reconnus ou non et des batailles de chiffres, statistiques dérisoires par rapport au destin du Peuple d’Israël qui redevient le Peuple hébreu sur sa terre retrouvée.


Chalom de Jérusalem

Docteur Roland Yehouda DAJOUX (Djaoui)

daju@netvision.net.il



Sefer OROT du Rav Abraham Isaac Hacohen Kook ; traduit par Abraham Elichama ; sous la direction du Rav Yehouda Ben-Ichay et sous l’égide de la Fondation Abraham Djaoui zal.

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