"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

samedi, août 29, 2009

SESOUVENIR
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Source ; le site de Ouest-France en lignez le 29 août



En cette fin d'été 1939...


« Ils vont encore se dégonfler... », aurait dit Hitler en parlant des Anglais et des Français, juste avant son attaque de la Pologne.

En cette fin d'été 1939, voici soixante-dix ans, la guerre couvait déjà depuis des mois. Hitler, dès le début de sa prise de pouvoir, y songeait. Rétablir la puissance de l'Allemagne, la doter de ce qu'il appelait « l'espace vital » par une expansion à l'Est, voilà quel était son grand projet. Celui-ci exigeait évidemment une longue préparation. Il fallait surtout mettre sur pied une armée ; ce que le Führer réalisa en peu de temps. Partant de rien, celle-ci fut d'autant plus moderne : blindés, avions, etc.

Peu à peu, Hitler éleva le ton, fit monter ses exigences. Après le recul des démocraties à Munich, il les méprisa davantage et se montra de plus en plus arrogant. En mars 1939, c'est la crise pour le corridor de Dantzig. Les pacifistes occidentaux se rebiffent contre la solidarité affichée par la France et l'Angleterre à l'égard de la Pologne : « Mourir pour Dantzig ? Une aberration ! ».

Du 23 août, date de la signature du pacte germano-soviétique, au 1er septembre 1939, les discussions s'intensifièrent. Les démocraties s'efforcèrent de trouver un arrangement. Hitler fit mine de le souhaiter, mais il profita de ces hésitations pour masser ses troupes et monter ses provocations. La France et l'Angleterre avertirent l'Allemagne avec fermeté : « Si la Pologne est attaquée, ces deux pays en seront solidaires. »


« La guerre vous ne l'avez pas faite ! »

Hitler pense que ces gouvernements bluffent : « On va bien voir s'ils volent au secours de la Pologne. Ils vont encore se dégonfler ! » (1). Le Führer attaque le 1er septembre au matin. Anglais et Français décrètent la mobilisation générale et, le 3 septembre, adressent un ultimatum à l'Allemagne. À 11 h 30, ce jour même, la Grande-Bretagne déclare la guerre à l'Allemagne. À 17 h, la France fait de même.

La solidarité a joué. Les Polonais, à Varsovie, manifestent leur reconnaissance devant les ambassades de France et de Grande-Bretagne, mais les Russes, pendant ce temps-là, envahissent à leur tour la Pologne. Cependant, les Polonais sont abusés. Beaucoup pensent qu'ils viennent attaquer les Allemands. C'est, au contraire, l'application du traité secret Molotov-Ribbentrop. Finalement, la Pologne est prise en tenailles.

On se serait attendu à ce que les Français attaquent les Allemands qui auraient alors été pris entre deux feux. Cela aurait sans doute pu changer l'évolution de la guerre. Il n'en fut rien. Les Français restèrent l'arme au pied, la Pologne fut écrasée. Ce fut ensuite « la drôle de guerre », jusqu'en mai 1940.

Aujourd'hui, les Polonais, à qui l'on rappelle que nous sommes entrés en guerre pour les défendre, nous répondent : « Oui, c'est exact. Vous avez déclaré la guerre, mais vous ne l'avez pas faite... »

La France, qui depuis 1919 se voulait pacifique, était sur la défensive. Elle avait oublié que, dans certains cas, la meilleure défense est l'attaque.



(1) Le Point, 20 août 2009.


François Régis Hutin

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