"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

samedi, juin 27, 2009

LIRAN
APRESLESELECTIONS
PRESIDENTIELLES
Source : ouest-france.fr en ligne le 27 juin


L'EDITORIAL
DE OUEST-FRANCE



L'IRAN : LE VOILE EST TOMBE


Le voile est tombé. Ainsi nous voyons clairement la véritable nature du régime iranien, une dictature qui revêt nombre d'aspects du fascisme que nous avons combattu : chef suprême, idéologie imposée, milice armée, quadrillage de la société, instauration de la dénonciation et, quand il le faut, répression brutale et terreur.

Le voile est tombé et nous découvrons ainsi que l'union des tenants du régime n'est pas aussi parfaite que prétendue. Les divisions entre ses dirigeants sont apparues, la démocratie de façade s'est brisée, l'unanimité n'existe pas.

Le voile est tombé : le peuple comme partout, surtout parmi les jeunes, est assoiffé de liberté et de modernité. Il pensait que l'on pourrait tenir compte de ses aspirations manifestées dans les urnes en faveur du choix d'un dirigeant plus libéral et moins sectaire. Il n'en est rien. Le pouvoir en place, sentant venir la poussée, a pris les devants en manipulant les résultats électoraux, cela ne fait plus de doute maintenant. Mais cette nouvelle frustration, ajoutée aux autres subies depuis des années, a fait exploser la colère. De plus, la répression du pouvoir a accéléré et multiplié les prises de conscience. Quoi qu'il arrive désormais, les choses ne pourront plus être les mêmes demain.

D'abord parce qu'aucun gouvernement ne peut se maintenir éternellement contre le peuple qu'il veut diriger. Ensuite parce que les divisions, parmi les responsables de la révolution islamique, ne peuvent que s'accroître. Enfin parce que, malgré tout, malgré la censure, malgré le musèlement de la presse, le blocage d'Internet, etc., l'Iran n'est pas coupé du monde. Mais surtout, quand le vent de la liberté s'est levé, aucune clôture ne peut l'arrêter, il continuera à souffler par-dessus les murailles et à siffler à travers les fissures des portes de prisons.


« Vaincre le troisième totalitarisme,
nous sommes en 1938 »

Certes, l'unanimité n'existe pas non plus parmi le peuple, mais nombreux sont ceux qui savent désormais qu'avec Barack Obama, l'Amérique n'est pas ou n'est plus le « grand Satan », mais le pays de la modernité. C'est ce qui séduit les jeunes à travers le monde et bien sûr aussi en Iran. De plus, si les Iraniens sont attachés à leur indépendance, ils ne veulent pas pour autant devenir la cible de la détestation des grands pays du monde. Ils savent que la négociation vaut mieux que la guerre et que, dans la paix, ils pourront se développer davantage et durablement, qu'ils pourront faire rayonner leur culture qui n'est pas qu'islamiste comme veulent le faire croire leurs dirigeants actuels.

Avec l'élection d'un gouvernement plus modéré, on se serait probablement acheminé dans cette voie. Mais ce gouvernement de mollahs qui se sentent menacés se raidit encore davantage face à la contestation dont il est l'objet. La radicalisation n'est donc pas impossible et c'est là qu'est le danger, danger d'autant plus grave que le nucléaire est en jeu.

Selon Amir Jahanchahi, réfugié politique depuis 1969, il s'agit aujourd'hui, ni plus ni moins, que de « vaincre le troisième totalitarisme ». C'est le titre du livre qu'il a publié en 2001 sur les menaces du fascisme en terre d'islam. La communauté internationale, dit-il, doit prendre ses responsabilités face à « un régime Ahmadinejad expansionniste. Nous sommes en 1938 ».

Le monde, dit-il, doit prendre ses responsabilités. Il faudrait pour cela une coalition mondiale regroupant les pays arabes conscients des menaces que représenterait un Iran nucléaire dirigé par Ahmadinejad et rassemblant aussi les pays occidentaux, la Chine et la Russie. Il poursuit et conclut : « Maintenant, tout dépend de nous, les Iraniens, et de la volonté du monde de nous soutenir dans notre démarche » (1).



(1) Les Échos, Yves Bourdillon,
mercredi 24 juin 2009.
François Régis Hutin

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