"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mardi, avril 28, 2009

OBAMA
LESPERANCE
DELEUROPE
source : Ouest-France.fr en ligne le 28 avril



Obama et les espoirs des Européens


Quel bilan tirer des cent premiers jours de Barack Obama à la Maison-Blanche sur le plan des relations de l'Amérique avec l'Europe ? On entend souvent dire qu'avec lui les convergences de vue entre les États-Unis et le Vieux continent seraient devenues naturelles et marqueraient une grande différence avec la présidence Bush.


La réalité n'est pas si simple.

D'abord, tous les Européens ne font pas le même constat sur Obama. En Europe de l'Ouest, sa popularité est à la hauteur des énormes attentes de changements à Washington.

Le nouveau Président américain est vu comme le leader qui accepte enfin de parler de régulation de l'économie mondiale.En diplomatie, sa popularité vient du fait qu'il est perçu comme voulant réconcilier l'Occident avec le reste du monde par le dialogue. Mais cette « obamania » ouest-européenne n'est pas forcément partagée avec la même intensité par les Polonais, les Tchèques ou les Baltes.

Malgré la crise qui les frappe de plein fouet, le mot régulation réveille, chez ces derniers, les soupçons d'économie planifiée. De même se méfient-ils d'un Obama qui, en prônant le dialogue avec la Russie, cautionnerait un nouveau « syndrome munichois ». D'une certaine manière, la politique sécuritaire de Bush rassurait les Centre-Européens, alors que la nouvelle politique étrangère d'Obama les plonge dans l'incertitude.


Une nouvelle relation transatlantique

Ils ont sans doute tort, tout comme les Européens de l'Ouest se trompent en attendant trop de changements d'Obama. En soutenant l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, il a montré qu'il n'avait parfois pas d'autre choix que de s'inscrire dans cinquante ans de politique étrangère américaine.En Afghanistan, sa priorité n'est pas de retirer les troupes, mais bien de gagner la guerre avec l'aide du contribuable américain et d'alliés européens pourtant hésitants. Il n'a échappé à personne que le bataillon de gendarmes français envoyé à Kaboul fut une réponse minimale aux attentes de Washington. Quant au dialogue qu'Obama préconise avec l'Iran, à propos de son programme nucléaire, pourra-t-il le poursuivre longtemps si les mollahs se montrent ambigus, comme souvent dans le passé ?

La nouvelle relation transatlantique entre Europe et États-Unis est donc loin d'être acquise. Raison de plus pour ne pas oublier que chacun des partenaires partage un héritage commun indissociable : celui d'être des démocraties dans un monde loin de ne compter que des démocrates. Cela explique certainement qu'une majorité des Français aient considéré légitime la décision de Nicolas Sarkozy d'une réintégration complète de la France dans les structures militaires de l'Alliance atlantique.(*) Directeur du Ceri, Sciences Po Paris.



Christian Lequesne (*)

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