"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma  Ed Universlam


CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mardi, mars 31, 2009

OBAMA
ENVISITE
ENEUROPE
Source : courrierinternaional.com en ligne le 31 mars



Baptême du feu pour Obama en Europe

Le président américain entame, le 31 mars, une tournée de huit jours sur le Vieux Continent. Son objectif est à la fois de rassurer ses partenaires, d'obtenir leur soutien et de réaffirmer le


Après deux mois passés à tenter de sauver l'économie nationale au détriment des questions internationales, le président Obama fait, cette semaine, ses premiers pas sur la scène internationale. Jouissant d'une formidable popularité auprès des Européens, il n'en est pas moins confronté à une tâche difficile, puisqu'il va lui falloir soumettre ses projets aux dirigeants du Vieux Continent. Le président américain compte proposer une nouvelle approche de la guerre en Afghanistan, des mesures plus agressives pour empêcher la prolifération des armements, tout en appelant les Européens à unir davantage leurs efforts pour lutter contre la récession mondiale. Mais s'il pense que sa popularité va amener les gouvernements étrangers à se rallier rapidement à la nouvelle bannière américaine, le réveil risque d'être rude. Le gouvernement allemand a refusé de déployer d'autres unités de combat en Afghanistan.

La Russie s'oppose à un système de défense antimissiles de l'OTAN en Pologne. Et la semaine dernière, le Premier ministre tchèque a comparé les plans américains de relance économique planétaire à une "route vers l'enfer". Pour beaucoup de responsables européens, l'élection d'Obama a été synonyme d'une rupture nette avec le gouvernement du président George W. Bush, qui a courroucé bien des Etats étrangers par ce qu'ils considéraient comme une absence de respect pour leurs idées. Dans les couloirs de la Maison-Blanche, on voit dans le voyage d'Obama un moyen de relever ces "défis hérités" de l'administration Bush. L'entourage du président espère que les trois sommets auxquels il assistera aboutiront au développement de nouvelles approches afin de relancer l'économie, de lutter contre le terrorisme et de garantir la paix dans les régions instables du globe.

A en croire les spécialistes de longue date des voyages présidentiels outre-Atlantique, Obama n'a rien perdu de son aura de star, dont il s'était retrouvé paré lors de sa tournée en Europe l'été dernier, en pleine campagne présidentielle. Mais le départ de Bush au profit d'Obama n'a pas fait disparaître les profonds désaccords qui subsistent entre les Etats-Unis et l'Europe. Obama a désormais pour mission de dissiper ces doutes, entre autres en tenant ses promesses de campagne et en veillant à améliorer les relations, parfois mises à rude épreuve, entre Washington et ses alliés. Selon ses conseillers, Obama s'y est attaché dès qu'il a pris ses fonctions, appelant presque chaque jour les dirigeants de la planète. Reste à savoir si cela suffira à éveiller l'enthousiasme chez des dirigeants confrontés à leurs propres difficultés. Car enfin, les homologues d'Obama doivent faire face à des crises économiques aussi graves que celle des Etats-Unis. D'où une instabilité politique dans de nombreux pays d'Europe, qui complique les rencontres à venir d'Obama. Des gouvernements se sont effondrés en Lettonie, en Estonie, en Hongrie, en Islande et, tout récemment, en République tchèque.

"Le problème [d'Obama] est que tout le monde est faible, explique Moisés Naím, rédacteur en chef du magazine Foreign Policy. Ses principaux alliés sont très faibles. Même ses adversaires sont faibles". Si l'on en croit Moisés Naím, le danger tient au fait que les leaders européens ne sont pas en mesure de mettre en œuvre ce que veulent les Etats-Unis dans le domaine de l'économie ou de la sécurité, quel que soit leur désir de plaire au président des Etats-Unis. En outre, de nombreux leaders étrangers ont intérêt à chercher querelle au nouveau dirigeant américain, ne serait-ce que pour montrer à leur électorat qu'ils ne se laissent pas impressionner pas sa célébrité. Cela pourrait être particulièrement évident quand Obama se réunira en tête à tête avec le président russe, Dmitri Medvedev, à Londres. "Medvedev doit par ailleurs prouver qu'il est aussi intransigeant que [son Premier ministre] Vladimir Poutine", ajoute Moisés Naím. Pourtant, on s'attend à ce qu'Obama et Medvedev parviennent à un accord pouvant déboucher à terme sur un nouveau traité de réduction des armements entre leurs deux pays.

A Prague, Obama va faire un discours important sur la prolifération des armes dangereuses. Lors du sommet des leaders de l'OTAN, il va appeler à une modernisation de l'alliance afin de mieux lutter contre les menaces pour la sécurité que constituent les terroristes et les Etats voyous. A l'occasion du sommet du G20, il prônera une nouvelle stratégie visant à redynamiser l'économie mondiale par les dépenses publiques, une réglementation plus stricte des institutions financières et la libéralisation du commerce mondial.

D'ici là, la Maison-Blanche promet une série de conversations en tête à tête avec les chefs d'Etat ou de gouvernement de Turquie, d'Espagne, d'Arabie saoudite, de Corée du Sud, de Chine, d'Inde et de Grande-Bretagne. "[Ce voyage officiel de huit jours dans cinq pays] est un vrai test pour son leadership", assure Reginald Dale, membre du Center for Strategic and International Studies. "En particulier, je pense, du point de vue économique, car dans ce domaine c'est la planète entière qui est touchée. Pour le président il y a là une vraie occasion d'affirmer son leadership mondial."



Michael D. Shear
The Washington Post

Aucun commentaire: