"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mercredi, février 25, 2009

LAPEUR
SINSTALLE
AGAZA
Source : lacroix.com en ligne le 25 février


Le Hamas traque les « collaborateurs »


Au moins trente-deux Palestiniens ont été tués pendant et après la période de la guerre par des paramilitaires ou par les forces de sécurité du Hamas

Terrée dans le sous-sol de l’immeuble voisin pendant que les avions F16 israéliens bombardaient Gaza, le mois dernier, la famille A. pensait avoir surmonté l’épreuve. Quelques jours après le cessez-le-feu, des hommes de main du Hamas ont frappé à la porte de cette famille gazaouie, connue pour ses liens avec le Fatah, forçant Younes A., 37 ans, à les suivre. « Ils se sont présentés comme des policiers, mais ils étaient habillés en civils, avec des cagoules et des armes. Ils ont mis un sac sur la tête de Younes et l’ont emmené, sans explication », raconte son épouse. Younes A. sera retrouvé agonisant, sur un terrain vague. Battu à mort, il est décédé à la suite de « fractures multiples infligées à l’aide d’un objet contondant », selon le rapport du médecin légiste.


Le Hamas renforce la répression

« Ce n’est pas la première fois que nous avons des problèmes avec le Hamas, soupire son frère, Saïd, emprisonné pendant soixante jours après le coup de force de juin 2007. Les choses s’étaient calmées, mais avec la guerre, ils sont devenus comme fous. » Ses proches n’ont même pas cherché à porter plainte. « Se plaindre à qui ? À ceux qui l’ont tué ? La police sait parfaitement ce qui s’est passé et personne n’est venu nous voir », enrage le jeune homme.Désir de vengeance ou règlements de comptes ? L’après-guerre prend des airs d’épuration dans ce territoire.

Le Hamas s’en prend aux partisans du Fatah, accusés d’avoir collaboré avec Israël pendant l’offensive du 27 décembre au 18 janvier. Le simple fait d’avoir été vu avec un téléphone portable près d’un bâtiment bombardé peut coûter la vie. « Des officiers et des membres des services de sécurité de Ramallah ont chargé leurs agents (à Gaza) de surveiller les mouvements de la résistance dans la bande de Gaza, a affirmé le porte-parole du ministère de l’intérieur du Hamas, Ihab Al Ghossein, pour expliquer les exactions de ces dernières semaines. Ces informations ont été envoyées à Ramallah, puis transmises à l’ennemi (Israël) qui a visé des cibles sur la base de ces renseignements collectés avant et pendant la guerre », a-t-il ajouté.


32 palestiniens exécutés par le Hamas

Pendant l’offensive, les forces israéliennes s’étaient félicitées de la grande précision des informations fournies par les services de renseignements. Selon le quotidien Haaretz, des officiers israéliens chargés du renseignement se sont ensuite inquiétés d’un « manque de précaution » dans l’utilisation de ces informations par le commandement militaire, qui a pu conduire à ce que des agents palestiniens soient « interceptés » par le Hamas.D’après un rapport du Centre palestinien des droits de l’homme, un organisme indépendant, au moins 32 Palestiniens ont été tués pendant et après la guerre par des paramilitaires ou par les forces de sécurité du Hamas. Des dizaines d’autres ont été battus ou blessés par balles, le plus souvent dans les genoux et les membres inférieurs. Une pratique rappelant les méthodes des groupes armés nord-irlandais et jusque-là rarement utilisée dans les Territoires palestiniens. « Cela marque une augmentation très nette des violences entre Palestiniens. Dans nombre de cas, en particulier celui des collaborateurs supposés, les forces du Hamas ont admis en être les auteurs », constate Hamdi Shaqqura, l’un des auteurs du rapport.

Des centaines de personnes ont également été sommées pendant la guerre de ne pas quitter leur habitation, dans le cadre d’arrestations à domicile. À cette échelle, c’est sans précédent dans la bande de Gaza », ajoute le militant des droits de l’homme, qui blâme également « la destruction systématique par Israël des infrastructures des forces de sécurité, prisons et postes de police », l’une des sources du chaos.


Les "fatahouis" ne se sentent en sécurité nulle part

« Ces accusations de collaboration ne sont qu’un prétexte pour nous éliminer », peste S., un ancien officier des services de renseignements de l’Autorité palestinienne, qui insiste pour conserver l’anonymat, persuadé d’être sur la « liste noire » des personnes à abattre du Hamas.
« Beaucoup de maisons ont été détruites par les bombardements dans le quartier et, maintenant, les gens du Hamas disent que c’est de ma faute », explique-t-il. Allongé sur un lit, dans sa maison du camp de Jabaliya (nord), ce partisan du Fatah a reçu neuf balles dans les jambes. Les assaillants ont méticuleusement visé les articulations. Malgré l’étendue de ses blessures, il n’est resté que deux jours à l’hôpital, de peur d’être repéré par les miliciens islamistes.Principal hôpital de Gaza, « l’hôpital Shifa est une véritable caserne militaire, dit-il. Les hommes du Hamas sont partout. Nous ne sommes pas en sécurité là-bas. »
S. se fait soigner, discrètement, par les médecins d’une organisation internationale, loin du regard des islamistes.

Dans ce camp de réfugiés, où les hommes du Hamas patrouillent en permanence, les « fatahouis » ont le sentiment d’être traqués. « Tous les jours, ils passent dans le quartier et demandent aux voisins comment je vais, raconte S. J’ai reçu des coups de téléphone. Ils m’ont dit : “Tu as de la chance d’être encore en vie. Ne sors pas de chez toi.” »


Karim LEBHOUR à Gaza

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