"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

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de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

jeudi, janvier 29, 2009

NON,
AUNEGATIONISME
DANSLEGLISE



Déclaration des membres catholiques de l'Amitié Judéo-Chrétienne de France, avec l'approbation de l'ensemble du Comité Directeur


Paris, le 27 janvier 2009


Le pape Benoît XVI vient de lever l'excommunication (décision juridique) des quatre évêques qui avaient été excommuniés par Jean-Paul II en 1988. Il le fait sur la demande de Mgr Fellay qui déclare reconnaître « l'autorité du pape, l'enseignement de l'Église dans un esprit filial, tous les conciles jusqu'à Vatican II » mais, dans ce dernier cas, avec des réserves. « Nous acceptons et faisons nôtres tous les conciles jusqu'à Vatican II au sujet duquel nous émettons des réserves » affirme Mgr Fellay. Nous n'avons pas de peine à deviner lesquelles : la réforme liturgique, la liberté religieuse, le dialogue œcuménique, l'ouverture aux autres religions. La déclaration Nostra Ætate est donc visée, et en particulier son chapître 4, sur les relations avec le peuple juif ce qui risque de porter atteinte au dialogue. Certes, la levée de l'excommunication ne supprime pas le schisme ; ces quatre évêques, et leurs prêtres, devront reconnaître Vatican II pour entrer en pleine communion dans sa totalité.

Après la prière pour les Juifs du Vendredi Saint qui leur a été concédée, un nouvel événement nous choque : l'un des quatre évêques, Mgr Williamson, se révèle être négationniste. D'un point de vue seulement canonique, nous voulons bien croire que cela n'a rien à voir avec la levée de l'excommunication, mais il faudrait être absolument aveugle et sourd pour affirmer qu'il n'y a « rien à voir » ni à entendre entre la levée de l'excommunication et l'affirmation du négationnisme. L'indignation générale soulevée par les propos de Mgr Williamson prouve le contraire. Avec le négationnisme, nous plongeons dans l'abîme de l'idéologie des Nazis qui, voulant anéantir jusqu'à la racine le peuple porteur de la révélation du Dieu Un, ont tout tenté pour montrer non seulement que leur crime n'en était pas un, mais aussi qu'il n'avait pas existé et cela porte nécessairement atteinte au dialogue entre Juifs et Chrétiens.

Nous, membres catholiques de l'Amitié Judéo-Chrétienne de France, attendons de l'Église une attitude moins ambiguë en ce qui concerne les relations avec le peuple juif. Cette volonté de favoriser la pleine unité à l'intérieur de l'Église catholique, légitime en soi, risque de causer des déchirures beaucoup plus grandes que celles qu'elle veut réparer. Et nous sommes certains qu'elle fait du mal à tous ceux d'entre nous qui s'efforcent de maintenir et de faire progresser un véritable dialogue, amical et respectueux, entre Juifs et Chrétiens.



Déclaration de l'AJCF de Lyon au sujet de la levée de l'excommunication d'un évêque négationniste


Lyon, 27 janvier 2009


Le groupe de Lyon de l'Amitié Judéo-Chrétienne de France s'indigne du fait que, sous couvert de restaurer l'unité de l'Église catholique, les autorités du Vatican acceptent de lever la sanction qui frappait un ecclésiastique, Richard Williamson, alors que celui-ci ose tenir des propos négationnistes, sans la moindre hésitation. Au minimum, les autorités du Vatican auraient dû séparer son cas de celui des autres personnes nommées dans cette décision.
Nous condamnons fermement les propos tenus par Richard Williamson, et regrettons qu'ils aient pu être formulés par un homme d'Église "car ce ne sont pas les propos d'un chrétien" (comme l'a dit le cardinal Barbarin dans son entretien au Figaro).




Réaction d'un membre catholique du Conseil d'Administration de l'Amitié Judéo-chrétienne de Lyon

Le pape Benoît XVI vient de réintégrer dans l'Église catholique quatre évêques schismatiques qui avaient été excommuniés par Jean-Paul II en 1988. Il le fait sur la demande de Mgr Fellay qui déclare reconnaître « l'autorité du pape, l'enseignement de l'Église dans une esprit filial, tous les conciles jusqu'à Vatican II » mais, dans ce dernier cas, avec des réserves. « Nous acceptons et faisons nôtres tous les conciles jusqu'à Vatican II au sujet duquel nous émettons des réserves » affirme Mgr Fellay. Il n'est pas difficile de deviner lesquelles : la réforme liturgique, la liberté religieuse, le dialogue œcuménique l'ouverture aux autres religions. La déclaration Nostra Ætate est donc visée, et en particulier son ch. 4, sur les relations avec le peuple juif. Certes, la levée de l'excommunication ne supprime pas le schisme ; ces quatre évêques, et leurs prêtres, devront reconnaître Vatican II pour entrer en pleine communion.

Mais la levée de l'excommunication est un grand pas fait en ce sens comme le souligne le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi. Un pas en réalité inquiétant : après la prière pour les Juifs qui leur a été concédée, des initiatives en faveur d'une béatification de Pie XII, voici que l'un de ces quatre évêques, Mgr Williamson, se révèle être négationniste. « Le père Lombardi a assuré que le geste "bienveillant" du pape en direction du petit groupe ultraconservateur et les propos négationnistes de l'évêque Robert Williamson n'ont "rien à voir", ajoutant que la FSSPX a d'ailleurs "pris ses distances" avec lui sur ce point » (LEMONDE.FR avec AFP).

D'un point de vue seulement canonique, cela peut se comprendre. Mais il faudrait être absolument aveugle et sourd pour affirmer qu'il n'y a « rien à voir » ni à entendre entre ces deux faits. L'indignation que leur conjonction soulève prouve le contraire. L'un des évêques dont l'excommunication est levée affirme que la Shoah n'a pas existé ! Nous plongeons dans l'abîme idéologique des Nazis qui, voulant anéantir jusqu'à la racine le peuple Juif et avec lui la révélation du Dieu Un dont il est porteur, ont tout tenté pour montrer non seulement que leur crime n'en était pas un, mais aussi qu'il n'avait pas existé.

Il est urgent que l'Église catholique adopte une attitude moins ambiguë en ce qui concerne les relations avec le peuple juif. Mgr Williamson est peut-être le seul intégriste de la Fraternité Sacerdotale St Pie X qui soit négationniste ; mais il appartient à un courant susceptible d'entraîner de telles dérives. Cette volonté de favoriser la pleine unité à l'intérieur de l'Église catholique risque de causer des déchirures beaucoup plus grandes que celles qu'elle veut réparer. Et il est certain qu'elle fait du mal à tous ceux qui s'efforcent de maintenir et de faire progresser un véritable dialogue, amical et respectueux, entre Juifs et chrétiens.



Lyon, 27 janvier 2009


Père Jean Massonnet

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