"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

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de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mardi, décembre 30, 2008

VIVERIPOSTE
DISRAËL
CONTREGAZA
Source : lefigaro.fr en ligne le 30 décembre


Le Moyen-Orient, grand défi d'Obama


Laure Mandeville,
à Washington



En juillet dernier, Barack Obama était à Sderot où le ministre de la Défense israélien, Ehoud Barak (à droite), lui a présenté les restes d'une des roquettes lancées par le Hamas sur la petite ville.

A priori, le président élu devrait être plus réservé que son prédécesseur dans son soutien à Israël. Mais la nomination de Hillary Clinton au département d'État pourrait contrebalancer cette inclination.

Il rêvait sans doute de prendre son temps. De consacrer toutes ses forces à redresser l'économie chancelante, avant de s'attaquer progressivement à une redéfinition profonde des relations de l'Amérique avec le reste du monde. Mais avant même d'avoir eu le temps de passer le seuil de la Maison-Blanche, voilà Barack Obama rattrapé par la réalité du Moyen-Orient compliqué. Forcé de se plonger, depuis Hawaï où il prend un repos mérité, sur les inextricables casse-tête qui s'emboîtent pour faire du conflit israélo-palestinien une question sur laquelle tant de présidents américains se sont brûlé les ailes.

Alors que l'offensive aérienne israélienne continue sans relâche, et qu'une entrée des troupes terrestres à Gaza n'est pas exclue par Tsahal, le président élu sera en partie jugé sur sa capacité à dessiner une sortie de crise. Pour l'heure, la question est reportée à l'après-20 janvier, ses conseillers ayant expliqué qu'il ne pouvait y avoir qu'«un président à la fois », manière de signifier qu'il revient à l'Administration Bush de gérer l'urgence.
Mais l'heure de vérité des capacités d'Obama à «changer» l'ordre des choses approche. «Cela pourrait bien être le premier défi majeur de sa présidence», dit Michael Falcone, éditorialiste au «New York Times». L'arrivée à la présidence des États-Unis d'un métis a suscité une attente de changement immense chez les alliés et les ennemis de l'Amérique.

L'Administration Bush est très critiquée pour avoir délaissé le conflit israélo-palestinien, au profit de la guerre en Irak et de son projet ensablé de démocratisation du Moyen-Orient. Très favorable à Israël, elle s'est investie tardivement sur le dossier, avec l'initiative de paix d'Annapolis lancée par Condoleezza Rice l'an dernier. Depuis ce week-end, ce récent effort est réduit à néant. L'Administration sortante juge que le Hamas en porte seul la responsabilité, pour avoir brisé le cessez-le-feu qui expirait le 19 décembre. L'organisation islamiste a lancé près de 200 missiles sur le territoire israélien depuis cette date. «Israël a besoin d'agir pour se défendre», a réagi la Maison-Blanche, donnant raison aux Israéliens.


Volonté de rééquilibrage

A priori, Barack Obama devrait être plus réservé dans son soutien. Les recommandations d'anciens poids lourds du Parti démocrate, comme Brent Scowcroft et Zbigniew Brzezinski, exprimeraient une volonté de rééquilibrage. Obama n'a pas caché son désir de se rendre en priorité dans un grand pays d'islam pour renouer avec une communauté musulmane qui compte 1,5 milliard d'hommes. Mais avec l'arrivée d'Hillary Clinton au département d'État, ce désir de se démarquer de son prédécesseur pourrait être modéré.

Pendant sa campagne, Hillary avait jugé les intentions d'Obama «naïves». On affirme que Dennis Ross, un spécialiste du Moyen-Orient, pourrait reprendre du service pour contrebalancer l'influence de Scowcroft et Brzezinski, et calmer ainsi les inquiétudes de la communauté juive américaine. Obama lui-même s'est montré favorable aux Israéliens, cet été, lors de son voyage à Sderot, petite ville visée par les missiles du Hamas. «Si quelqu'un tirait des roquettes sur la maison où mes deux filles dorment chaque soir, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour faire cesser cela», avait-il dit.


Des mots très durs pour le Hamas

Il avait eu des mots très durs pour le Hamas, après avoir découvert que la paroisse de Trinity Church, dont il était un habitué à Chicago, avait imprimé un tract du parti dans son bulletin paroissial. «Obama veut être une force constructive qui aide à apporter la paix et la sécurité que les Israéliens comme les Palestiniens désirent. Mais la situation est devenue encore plus complexe ces derniers jours», a résumé le porte-parole du président élu, David Axelrod.
Il est vrai que les problèmes sont légions. Nul ne sait comment briser le cercle vicieux de la surenchère, qui remet en selle les plus radicaux. Le «Washington Post» soulignait hier que l'offensive israélienne, tout en affaiblissant militairement le Hamas, risquait de le remettre politiquement en selle au moment où il perdait son aura à Gaza. «Le Hamas se moque bien des malheurs de son peuple, mais c'est un maître pour capitaliser dessus», notait-il.

Le quotidien s'inquiétait aussi d'un renforcement du camp des durs, qui ferait la part belle à l'Iran, puissance régionale montante, au détriment des pays modérés comme l'Égypte ou la Jordanie. L'approche des législatives israéliennes du 10 février, susceptibles de donner le pouvoir au «faucon» Benyamin Nétanyahou pourrait encore compliquer la donne. En cas d'élection de Nétanyahou, «Obama sera sans doute amené à gérer une crise des relations israélo-américaines plutôt qu'une paix au Moyen-Orient», pronostique même Jackson Diehl du Washington Post.

Un rapport conjoint du très respecté Conseil pour les relations extérieures et de la Brookings Institution, destiné à proposer un plan d'action moyen-oriental pour la nouvelle Administration, juge que seule une «approche complexe», établissant des liens entre les différents dossiers en suspens - dialogue sur le nucléaire iranien, rapprochement israélo-syrien, processus de paix israélo-palestinien - permettra une diplomatie fertile. Mais est-ce une approche si nouvelle ?

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