"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma  Ed Universlam


CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

samedi, août 30, 2008

CAMPAGNE
ELECTORALE
AMERICAINE
Source : leptriote.infos en ligne le 30 août


OBAMA :
ESPOIR ET ILLUSION



Malgré les paroles de l’Internationale, « il n’est pas de sauveur suprême », nous succombons tous, à tour de rôle, à la mythologie des surhommes. Nous espérons le Zorro qui changera tout, celui qui par ses qualités exceptionnelles aura la force de bousculer le monde dans l’intérêt du plus grand nombre. Staline, Mao, Pétain, de Gaulle, parfois même les simples chefs de parti… Les livres d’Histoire raffolent des « grands hommes » et contribuent à l’abêtissement et aux illusions…Le présidentialisme de notre Vème République conforte cette fausse croyance et cette idolâtrie primitive pour des « héros » de toutes catégories. Hier, on s’agglutinait devant les vitrines ornées de TV pour connaître les desseins de de Gaulle sur l’Algérie… avant qu’on lui tire dessus et qu’on le réexpédie à Colombey. Aujourd’hui, le petit Sarkozy joue aux grands, à l’aide des médias domestiqués par l’argent : il a ainsi pu faire croire à la « rupture » à bon nombre de franges qui n’ont pas vu en lui ce qu’il est : un VRP –parmi d’autres- des grands intérêts privés dominant notre société.

Aux Etats-Unis et dans l’ensemble du monde, on croit à un nouveau « sauveur » : Barak Obama. La gestion du Parti Républicain, de Reagan à Bush, a été d’une telle agressivité à l’extérieur et d’un tel conservatisme réactionnaire à l’intérieur qu’Obama apparaît comme l’incarnation d’un ange progressiste ! La réalité : nous croyons à ce que nous espérons. Malheureusement, les faits donnent à penser avec infiniment plus de prudence : les miracles n’existent pas. Obama a récolté pour sa campagne une masse de millions de dollars d’origine privée qui lui font « généreusement » renoncer au financement public d’un montant de 84 millions de dollars ! On sait le poids de l’argent en politique, surtout aux Etats-Unis : Obama devra « renvoyer l’ascenseur » une fois à la Maison Blanche à tous les lobbies qui le soutiennent. Imposera-t-il enfin ce qui est promis par les Démocrates depuis longtemps : un système de protection sociale efficace ? Stoppera-t-il la régression des libertés aux Etats-Unis style Guantanamo ? Assurera-t-il une redistribution des revenus entre les américains pauvres (près de 50 millions) et les riches ? La structure de la société américaine s’y oppose : l’inégalité ne cesse d’augmenter.

L’écart entre les pauvres et les riches en 1980 était de 1 à 200 ; en 2006 l’écart est de 1 à 976 !!! L’imposition des privilégiés n’a cessé de baisser : 94 % en 1944, 35 % en 2006 !!! Le résultat est l’extraordinaire puissance des plus riches et une plus grande faiblesse de ceux qui n’ont que des revenus modestes. Obama veut-il et peut-il bousculer l’ordre intérieur américain ? On peut en douter. La politique étrangère des Etats-Unis depuis des décennies, y compris avec les présidents démocrates, a été violente et belliciste. Les troupes américaines et leurs supplétifs locaux ont multiplié les interventions au détriment de l’indépendance des Etats et des peuples. Washington a, selon des analyses dignes des primates, distingué le « Bien et le Mal », dénoncé les « Etats Voyous », et violé systématiquement la légalité internationale.

Obama va-t-il stopper les ingérences américaines dans le monde (en Irak et en Afghanistan, notamment), va-t-il renoncer à une politique de force alors qu’elle soutient l’économie américaine, même si l’affaire irakienne a couté 3 000 milliards de dollars aux contribuables américains ? Rien n’est moins sûr : Obama a déjà, dans son discours, retardé le départ d’Irak des troupes US, a annoncé son intention de les redéployer en Afghanistan ; il continue à menacer l’Iran (appuyé néanmoins aux Nations-Unies par 118 états !) et à soutenir sans réserve Israël contre les Palestiniens, etc, etc. Certes la personnalité d’Obama est très sympathique, le fait qu’il ne soit pas blanc est symboliquement très positif et il ne peut être pire que Bush. Toutefois, rien n’est simple. En Europe, la Social-démocratie prend périodiquement le relais de la droite pour faire plus ou moins la même politique : cela conduit à redonner des « couleurs » au capitalisme et à faire « patienter » les gens.. Obama va offrir aux Etats-Unis une image plus séduisante d’une Amérique discréditée dans le monde ; il va redonner aux citoyens américains défavorisés l’espoir…Mais un « Tony Blair » à l’américaine est-il une bonne chose pour le progrès et la paix ? La société américaine telle qu’elle est peut-elle permettre l’élection d’un Président authentiquement progressiste ?

La prudence s’impose : « Il n’est pas de sauveur suprême… ».



R. CHARVIN

Aucun commentaire: