"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

samedi, juin 28, 2008

SARKOZY
ENISRAËL
Source : lesechos.fr en ligne le 28 juin


LA CHRONIQUE DE FAVILLA

Sarkozy, Israël et l'Iran


Le président Sarkozy a été reçu à Tel Aviv en ami d'Israël. Ce qualificatif est mérité puisqu'il n'a cessé de dire combien la sécurité de l'Etat hébreu lui tient à coeur. A ce facteur psychologique s'ajoute la comparaison avec son prédécesseur qui entretenait des liens personnels avec le Liban et avait montré sur le terrain son vif agacement vis-à-vis de l'arrogance militaire israélienne.
Nicolas Sarkozy n'a pourtant pas manqué de rappeler les positions traditionnelles de la diplomatie française : création d'un Etat palestinien, instauration de Jérusalem comme capitale commune d'Israël et de Palestine, arrêt de l'implantation de colonies juives sur des terres incluses à l'intérieur des frontières du futur Etat palestinien, critique de la construction du mur de séparation entre les deux communautés. Ce rappel a été commenté favorablement par la presse des pays arabes, ce qui montre que le président français a réussi son pari d'être l'ami d'Israël tout en étant perçu par l'autre partie comme tenant une position équilibrée.


On peut se féliciter d'un tel résultat venant après les efforts de la France, mais aussi de puissants et riches pays arabes sunnites, pour dénouer la crise institutionnelle libanaise qui menaçait de livrer ce voisin immédiat d'Israël aux milices chiites pro-iraniennes. Mais après ? Chacun perçoit aujourd'hui, au Proche et au Moyen-Orient, que le dossier palestinien, s'il reste un abcès de fixation préoccupant, n'est pas ou n'est plus le problème numéro un. Ce problème c'est, bien sûr, l'Iran. Grand comme trois fois la France, ce pays aspire à devenir une puissance centrale de la région. Il en a la légitimité à plusieurs titres : il est porteur de l'une des plus anciennes civilisations qui continue de produire une intelligentsia culturelle et scientifique de haute tenue, il est le berceau de l'une des deux grandes branches de l'islam, et il est une des premières puissances pétrolières du monde. Mais quand un tel pays fait observer qu'il est frontalier d'une puissance nucléaire, le Pakistan, et qu'il est sous la menace potentielle de fusées à moyenne portée de quatre autres puissances nucléaires, l'Inde, la Chine la Russie et... Israël, sans omettre les sous-marins occidentaux qui rôdent dans le Golfe, on se pose des questions. Et lorsqu'un fanatique devient président d'un tel pays, l'inquiétude sur la destination réelle de ses centrifugeuses à uranium l'emporte sur toute autre considération.

C'est pourquoi une attaque préventive de l'Etat hébreu sur les sites nucléaires iraniens n'est plus à exclure. Pour éviter un tel scénario qui ressouderait le monde musulman contre Israël, il faut négocier avec l'Iran son statut de puissance régionale. Le sort de l'Irak et le partage des ressources énergétiques sont évidemment au coeur de cet énorme enjeu dont les Etats-Unis d'après Bush et la Russie seront les acteurs principaux. C'est sur ce plan que l'on attend de la France qu'elle dise comment elle sera l'amie d'Israël.

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