"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mardi, février 26, 2008

SDEROT
GAZA

Des habitants de Sderot et de Gaza
dialoguent sur un blog


Traduction :
Gérard pour La Paix Maintenant


Ils se rencontraient à Sderot. Il y a des siècles.

Un groupe de Palestiniens de Gaza et d'Israéliens, la plupart de Sderot. Une sirène pouvait hurler à n'importe quel moment, mais ils persistaient à essayer d'imaginer comment>>ramener un peu de bon sens dans la région. Ils ont pensé à des colonies de vacances d'été pour les enfants de Gaza et de Sderot. Surtout, à créer un dialogue sans idées préconçues. La dernière fois qu¹ils se sont rencontrés à Sderot de visu, c'était il y a six mois. "Nous avons renoncé à persuader les autorités de les laisser sortir de Gaza", dit Danny Gal, l'un des organisateurs de ce dialogue. "Ces gens ne constituent pas une menace pour la sécurité, au contraire, ils sont positifs et peuvent aider à rétablir une accalmie, mais le bouclage de Gaza est total. Donc, nous avons décidé de nous rencontrer sur le Net, pour que le monde entende une autre voix de Gaza et de Sderot." Résultat : un blog commun en anglais (1) lancé en janvier, qui repose sur deux personnes en particulier : « Peace Man » de Gaza et « Hope Man » de>>Sderot. Ni l¹un, ni l'autre ne veulent révéler leur identité ou accorder des interviews, et Danny Gal parle en leur nom.

"Révéler leur identité, ce serait vraiment mettre la vie du gars de Gaza en danger. A cause de ce blog, il serait soupçonné de collaboration. Quant à celui de Sderot, c¹est lui qui l'a décidé. Il pense qu'en s¹exposant aux médias, comme cela, si tôt, il deviendrait un stéréotype dans sa ville. Il veut d¹abord voir si une dynamique peut s¹enclencher." Le 6 février, le Palestinien écrit : "La semaine dernière a été la pire de>>toutes. Depuis deux jours, la situation empire encore à Gaza, comme à Sderot. Ca a commencé par des tirs entre des Egyptiens et des Palestiniens qui voulaient laisser la frontière ouverte, et maintenant, c'est un hélicoptère israélien et des F-16, et on dit aux infos qu¹Israël va attaquer Gaza. Beaucoup de Palestiniens ont été tués et blessés."Dans d¹autres messages, il décrit de fréquentes visites à Rafah [du côté égyptien, ndt] après la brèche dans la clôture, le long de la frontière égyptienne.

Le 28 janvier, il écrit : "C'est la troisième fois que je vais en Egypte avec des amis. Même si cela a été difficile, c¹était bien. Cela faisait si longtemps que nous ne pouvions sortir de Gaza, alors, on a eu l'occasion de sentir qu¹on était libres d'aller et venir, même si ce n¹est>>pas ce dont nous rêvons, cela nous a donné de l¹espoir dans l¹avenir." Danny Gal parle du blogueur de Gaza : "Il a une trentaine d¹années, il a une licence et a été enseignant jusqu¹à ce qu¹on ait fermé son école. S¹il était israélien, on serait potes. Il est drôle, il s¹intéresse aux femmes, à sa carrière, il voudrait acheter une maison s'il peut obtenir un prêt. Ce qui lui fait le plus mal, c¹est de ne pas pouvoir sortir de Gaza. Il avait entamé un master à l'étranger, mais il a dû rentrer à Gaza et depuis, il y>>est coincé. Du coup, il ne peut plus poursuivre ses études.

"Le blogueur de Sderot décrit la reprise des tirs de Qassam. Le 3 février, pendant une accalmie : "Ma femme et moi nous sommes promenés hier après-midi dans les champs près de Sderot. Il faisait très beau, et je pensais à cette vie qui pourrait être si belle si l'on pouvait avoir une semaine sans roquette. Il est si facile de reprendre goût à une vie à peu près normale. Sur le chemin du retour, cette saloperie de sirène d¹alarme s¹est mise à retentir. Nous nous sommes aplatis sur le sol. Au bout de quelques minutes, nous nous sommes relevés et avons couru vers chez nous, car nous avions>>laissé les enfants seuls." Gal : "Le blogueur de Sderot a la quarantaine, il travaille dans le hi-tech. Il adore la région, il est très attaché à sa ville. Et il y a son bureau."

Quelques jours après ce dernier message, deux enfants de Sderot ont été blessés lors de l¹un des pires bombardements de ces derniers mois. L¹un des enfants a perdu une jambe, et les habitants de Sderot ont organisé une manifestation. Le blogueur de Sderot écrit alors : "Ne vous laissez pas tromper par vos dirigeants qui vous font croire que seule la violence vous rendra la vie plus facile." Le blogueur de Sderot est tout aussi éloigné des stéréotypes que celui de Gaza. "Contrairement aux apparences, il y a à Sderot des gens qui ne pensent pas pareil, qui comprennent que davantage de violence ne stoppera pas les tirs de Qassam", dit Gal. "Cela fait sept ans qu¹ils vivent sous les Qassam. Dans les médias, on n¹entend parler que d¹un côté. Mais, sans pouvoir>>garantir un nombre, le blog représente un camp important à Sderot." (2)Les deux blogueurs se sont rencontrés la première fois par l'intermédiaire de l¹association Center for Emerging Futures (CEF), dont Gal est l'un des dirigeants. Cette association a été fondée par Whit Jones, psychologue et homme d'affaires de l'Idaho, qui a amené deux partenaires : Ibrahim Issa, principal d¹un collège de Bethléem, et Danny Gal, 38 ans, de Petakh Tikva, psychologue des organisations et colonel de réserve.

Gal a apporté son expérience de modérateur de groupes au sein de sociétés privées au service de la création d¹une rencontre entre Israéliens, Palestiniens et étrangers. Gal : "Nous n¹essayons pas de faire la paix. Mais les gens ont peur les uns des autres à cause de tout un ensemble d'idées préconçues et de stéréotypes, et quand ils se rencontrent, toutes ces idées préconçues se modifient. Nous organisons des rencontres à Beit Jala (Cisjordanie, près de Jérusalem) entre des Israéliens, des Palestiniens et des gens d¹autres pays, qui ont une>>influence apaisante. Mais il y a aussi des rencontres à plus petite échelle, de vraies réunions de travail, comme celles qui se tenaient dans le salon du gars de Sderot, qui pourraient reprendre à l'avenir."(1)


http://gaza-sderot.blogspot.com/

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