"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

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de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

jeudi, janvier 31, 2008

PASSERELLE
Source : le site du quotidien libanais L'ORIENT/LE JOUR
en ligne le 31 janvier


Les autorités égyptiennes traquent les Palestiniens
dans le Sinaï



Dans une ruelle d’el-Arich, Hani Hamdane, jeune Palestinien de Gaza, attend sa cargaison de poissons. Soudain, c’est la panique : « La police ! » hurle quelqu’un. Hani s’engouffre dans un immeuble voisin. La traque des Palestiniens a commencé dans le Sinaï égyptien. Comme des centaines de milliers de ses compatriotes, ce grand gaillard brun s’est précipité en territoire égyptien lorsque la frontière entre l’Égypte et la bande de Gaza, soumise à un blocus israélien, a été dynamitée ou défoncée au bulldozer il y a une semaine.« Je voulais acheter du lait en poudre et des couches pour mon fils. Et je me suis dit que j’en profiterais bien pour gagner un peu d’argent, en faisant du commerce », explique-t-il en rajustant son bonnet gris dans le froid matinal, une fois la menace passée. « Le problème, c’est que la police est maintenant à nos trousses. Nous n’avons plus le droit de nous rendre ailleurs qu’à Rafah. Mais à Rafah, il n’y a plus rien », dit-il, à propos de la ville frontalière.

Depuis quelques jours, l’Égypte, dont la souveraineté a été mise à mal par le déferlement des Palestiniens, tente de reprendre la main. Pénurie organisée de marchandises et interdiction de pénétrer plus avant que Rafah sont les principales mesures destinées à dissuader les Palestiniens de franchir la frontière. Car l’agacement des autorités va croissant. Zakaria Azmi, le chef de cabinet du président égyptien Hosni Moubarak, a violemment dénoncé la situation, s’étonnant de l’arrivée de Palestiniens jusqu’en Haute-Égypte.« Vous savez, nous, on est habitués aux tanks israéliens, alors la police égyptienne, elle peut toujours essayer de nous courser », dit Hani, un sourire malicieux aux lèvres.Mais dans le centre-ville d’el-Arich, devant la mosquée al-Rifaï où stationnent six cars de la police antiémeute, des minibus pleins de Palestiniens moins chanceux attendent de regagner la frontière sous supervision égyptienne. « Je ne comprends pas. Ils nous ont arrêtés dans la rue et dès qu’ils ont su qu’on était Palestiniens, ils nous ont embarqués », affirme par la vitre de l’un des véhicules Ahmad Ennakhala, un jeune Gazaoui à l’air perdu, avant d’être rabroué par un officier de police.« La nuit dernière, la police patrouillait dans les rues en demandant si des Palestiniens se trouvaient dans les parages », affirme Ibrahim Hussein, un habitant d’el-Arich.

Pour s’abriter du froid ou se cacher de la police, des dizaines de Palestiniens, dont Hani Hamdane, ont trouvé refuge dans les mosquées de la ville. « Moi, j’en ai hébergé quelques-uns cette nuit. Ils se cachent juste en attendant que les magasins rouvrent, pour pouvoir acheter ce dont ils ont besoin et repartir », dit M. Hussein.Ces derniers jours, el-Arich, où la vie reprenait son cours hier, était quasi déserte. Épiceries, restaurants ou cybercafés ont reçu la visite de la police qui leur a ordonné de fermer leurs portes, ont affirmé plusieurs commerçants à l’AFP.Mais, las de ce repos forcé, certains ont pris l’initiative de rouvrir dès lundi soir ou mardi matin, comme Hatem, un vendeur de jus de fruits qui refuse de donner son nom de famille. « Si je vois des Palestiniens, je les dénonce tout de suite. Ils nous ont fait assez de mal comme ça », dit-il. « Vous savez, il y avait une pression énorme sur la ville. Le flux était complètement désorganisé. Les Palestiniens sont nos frères, mais il faut comprendre les autorités égyptiennes », tempère Kamal Sallam, un employé du ministère de l’Électricité.Sur la vingtaine de kilomètres qui séparent el-Arich de la ville voisine de Cheikh Zouayed, sept barrages de police ont été installés. Mais, comme pour narguer les forces de l’ordre, de jeunes Palestiniens font du stop entre certains barrages, après avoir emprunté des chemins à travers le désert.



Inès BEL AïBA (AFP)

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