"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

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de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

lundi, janvier 28, 2008

LAÏCITE
Source : lemonde.fr en ligne le 28 janvier


Le président du Conseil du culte musulman,
M. Boubakeur, propose un "moratoire"
sur la loi de 1905


A l'issue d'une réunion de son conseil d'administration, dimanche 27 janvier, le Conseil français du culte musulman (CFCM) a fixé au 8 juin la date des prochaines élections destinées à renouveler les représentants régionaux et nationaux de l'islam de France.
Pour ce troisième processus électoral depuis 2003, date de la création des instances musulmanes représentatives sous l'impulsion du ministre de l'intérieur de l'époque, Nicolas Sarkozy, les diverses composantes du CFCM sont toujours aussi clivées selon les nationalités d'origine et les courants incarnés par leurs responsables.

Quatre candidats se sont mis sur les rangs pour assurer la présidence du CFCM. Les deux poids lourds et rivaux, Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris, président du conseil depuis son origine, et Fouad Alaoui, vice-président de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF) et du CFCM, seront en concurrence avec Haydar Demiryurek, secrétaire général du conseil, représentant d'une partie des Turcs de France, hypothétique candidat de compromis, et avec un représentant marocain, dont le nom n'est pas encore connu.
Paralysé par des querelles de personnes et une incapacité à parvenir à des décisions collégiales, le CFCM, cinq ans après sa création, présente un maigre bilan, si l'on excepte l'installation des aumôniers militaires et pénitentiaires. Annoncée en octobre, la Fondation des œuvres de l'islam, censée permettre le financement transparent des mosquées et présidée par M. Boubakeur, est au point mort.
Faute d'impulsion nationale, nombre de conseils régionaux du culte musulman (CRCM) peinent à mettre en œuvre une organisation de l'islam local efficace. Le CFCM n'a pas su non plus gagner son autonomie par rapport aux pouvoirs publics qui l'ont mis en place. Ces derniers, attachés à la pérennité d'une instance "représentative", demeurent actifs dans son fonctionnement.


"TROP FRILEUX"

Face à un tel bilan, les représentants du CFCM se disent convaincus de la "nécessité d'opérer une évolution notoire des structures du CFCM et des CRCM". De manière inédite, les candidats se sont engagés à présenter un programme d'ici à quelques semaines. Ils pourraient profiter du climat provoqué par les propos récents du chef de l'Etat sur l'importance qu'il entend donner aux religions dans la société pour pousser leur avantage.
Interrogé par Le Monde, M. Boubakeur lance l'idée d'un "moratoire de dix ou vingt ans" sur la loi de 1905, qui interdit tout financement public des lieux de culte, afin d'opérer un "rattrapage" des besoins de l'islam. "Il faut donner un peu de respiration aux associations qui gèrent les lieux de culte", juge-t-il.
Convaincu que "c'est aux fidèles de financer les mosquées", M. Alaoui, de l'UOIF, s'engage, lui, "à faire fonctionner le CFCM pour qu'il sorte de sa léthargie". "Le CFCM a été trop frileux sur les sujets de société alors même que la République est aujourd'hui moins frileuse envers les religions", constate-t-il.
Au final, le choix, éminemment politique, du "représentant des musulmans de France" pourrait pourtant se jouer, comme en 2003 et 2005, sur la personnalité des candidats. Sans illusion sur le processus électoral enclenché dimanche, certains responsables du CFCM assurent déjà qu'en cas de blocage sur la désignation du président, l'arbitrage se fera à l'Elysée.


Stéphanie Le Bars

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