"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma  Ed Universlam


CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

jeudi, juin 28, 2007

VERSION
DOUBLE
Source : la newsletter d'Albert Soued


QUI A TUÉ LA PALESTINE?
Un échec qui a mille pères

Par Bret Stephens,
membre du conseil éditorial du The Wall Street Journal.
Sa chronique sort le mardi.
Opinion Journal du 26 juin 2007 –
Traduit par Albert Soued,
www.chez.com/soued/conf.htm pour www.nuitdorient.com



Bill Clinton l'a fait. Yasser Arafat l'a fait. De même que George Bush, Yitshak Rabin, Hosni Moubarak, Ariel Sharon, Al Jazeera et la BBC. La liste des coupables dans le polar intitulé "Qui a tué la Palestine ?" n'est ni courte, ni mutuellement exclusive. Mais comme les futurs historiens seront obligés de se poser la question, commençons par suggérer quelques réponses.
Ne vous trompez pas, quelle que soit la quantité d'oxygène diplomatique, militaire ou financier que vous injecterez dans l'Autorité Palestinienne de Mahmoud Abbas, le cadavre ne ressuscitera pas.
La Palestine a toujours été une "notion", un champ de rêves appartenant à ceux qui savaient le cultiver. Si Israël est un Etat, c'est parce que son peuple a été capable de créer les institutions nécessaires à un état pour survivre sur le plan politique, économique et militaire, en commençant par le monopole de l'usage de la force légitime. Cela fait maintenant 14 ans que l'Autorité Palestinienne existe et elle n'a réussi aucune de ces institutions, malgré l'inimaginable soutien, la bonne volonté et les largesses de la communauté internationale.
La saisie de la bande de Gaza par le Hamas ce mois-ci, et la division en 2 autorités hostiles et géographiquement distinctes qui s'ensuivit sont seulement les derniers soubresauts d'une chaîne d'événements qui s'est mise en branle, quand en septembre 1993, Israël a accepté Arafat comme seul représentant légitime du peuple palestinien.

Un indice précurseur de cette situation a été l'entrée triomphale d'Arafat à Gaza, le 1er juillet 1994, avec 4 de ses partisans les plus violents, dans le coffre de sa Mercedes. Si on doit trouver une image synthétique de ce qui est advenu par la suite du pouvoir d'Arafat, c'est bien l'image de cette scène là.
Arafat était déterminé à utiliser Gaza et la Cisjordanie comme tremplin pour attaquer et détruire Israël, comme il l'a dit et répété en public "O Haifa, ô Jérusalem, vous allez nous revenir!" (1995), "Par la guerre psychologique et par la démographie, on fera en sorte que la vie soit intenable pour les Juifs, " (1996), "Par le sang et l'esprit, nous te récupèrerons ô Palestine!" (1997).
Avec la même détermination, l'administration Clinton et les gouvernements de MM Rabin, Peres et Barak ont pris les déclarations d'Arafat pour des fanfaronnades rhétoriques. Mr Clinton voulait désespérément obtenir le prix Nobel de la Paix. Les Israéliens ne voulaient plus être considérés comme des "occupants", à aucun prix. Tous ces objectifs étaient respectables, mais aucun d'entre eux ne concernait la création d'un état palestinien respectable.
Plus tard, après que la 2ème intifada ait explosé avec tout son délire suicidaire, l'ex-négociateur américain Dennis Ross aurait admis que l'administration Clinton était devenue obsédée par un processus, au lieu de s'atteler à la substance du sujet. Mais toute la faute ne lui incombe pas. La décision de rendre Arafat légitime venait d'Israël, pas des Etats-Unis. Une fois qu'il fut introduit dans la "tente sacrée", il ne pouvait qu'y mettre le feu! Et pourtant, dans les années 90, cette administration Clinton a élevé Arafat à un niveau jamais accordé à un autre chef d'état ! Si Arafat s'est glorifié d'être un second Saladin, la flatterie et la magnificence des réceptions de la Maison Blanche a certainement joué un rôle.

Mais les médias internationaux ont contribué aussi à la glorification d'Arafat. Les responsables des médias étrangers à Jérusalem n'ont jamais cessé de considérer Arafat comme un homme "modéré" et Ariel Sharon comme un "extrémiste". Quand ce dernier a décidé de se promener sur le Mont du Temple en septembre 2000, il leur était aisé de le faire passer pour le méchant et les émeutiers, devenus plus tard les hommes-suicide, comme de justes victimes lésées. Les médias arabes et les gouvernements à qui ils appartiennent en ont profité pour dévier le mécontentement populaire local vers la haine d'Israël et vers les images des "pauvres Palestiniens" brimés.
D'une manière générale, comme les individus, les nations tirent profit des critiques qui leur sont faites et parfois même de leur propre autocritique. Comme aucun autre peuple, le peuple palestinien a toujours été protégé de la critique. En 1999, Abdel Sattar Kassem, un professeur de science politique de Naplouse a ajouté son nom à "la pétition des 20", signée par ceux qui s'élevaient contre la tyrannie et la corruption d'Arafat. Cet homme a été jeté en prison par Arafat. Personne ne s'en inquiéta. Rappelons que la popularité d'Arafat avait atteint des sommets au printemps 2002, au plus fort des attentats-suicide contre la population civile israélienne.
Ce qui était utile aux intérêts d'Arafat, ne l'était certainement pas à sa population. De son expérience avec Bill Clinton, Arafat a appris qu'on pouvait embobiner le président des Etats-Unis et ne pas en payer le prix. G W Bush a agi différemment, écartant les Palestiniens de son agenda. De son expérience internationale, Arafat savait aussi que personne n'irait regarder où était parti l'argent donné par l'aide étrangère. Néanmoins, la fin du Fatah a commencé par sa réputation de voleur.
Arafat a pensé qu'il pouvait tirer avantage de la force religieuse qu'on pouvait dégager des martyrs par bombe-suicide. Mais dans chaque martyr d'une bombe humaine, il y avait aussi un acte d'autodestruction. Et une nation qui célèbre ce type de martyr sombre elle-même dans l'autodestruction.

Avant tout, Arafat confondait territoire et pouvoir. Mais l'exemple de la bande de Gaza dépouillée de ses Israéliens a montré que les Palestiniens n'étaient pas capables d'installer une souveraineté politique dans un quelconque territoire. Il n'y a plus de Juifs à blâmer, plus de soldats qu'on peut filmer en train de détruire des maisons palestiniennes. La droite israélienne qui reprochait à Sharon ce retrait unilatéral de Gaza devrait reconsidérer sa position à l'égard de cet homme et de ce qu'il a fait. Grâce à ce retrait, il a montré à la communauté internationale l'incapacité des Palestiniens à construire un état.
Qu'est ce cela signifie, pour l'avenir? Au sommet d'hier à Sharm el Sheikh, Olmert, Moubarak et le roi Abdallah ont jeté des pétales de rose aux pieds de Mahmoud Abbas. Mais les potentats du Moyen Orient ne mettront jamais au monde un état dont le chef politique se réclame à la fois de la démocratie et de l'islamisme. Ni les Etats-Unis, ni Israël n'accepteront un Hamastan, même agréé par l'Europe ou les Nations Unies. Ils accepteront de bénir l'irresponsable M Abbas. Néanmoins, comme nous le voyons déjà, la "Palestine" reviendra à ce qu'elle était auparavant, une ombre entre Israël et ses voisins et les Palestiniens redeviendront ce qu'ils n'ont jamais cessé d'être, des Arabes.
Aurait-il pu y avoir un sort meilleur? Personne ne le sait. Mais rêver de la Palestine, c'est fini!


___________________________________________


WHO KILLED PALESTINE?
A failure with a thousand fathers
BY BRET STEPHENS,
member of The Wall Street Journal's editorial board.
His column appears in the Journal Tuesdays.
June 26, 2007 – Opinion Journal

Bill Clinton did it. Yasser Arafat did it. So did George W. Bush, Yitzhak Rabin, Hosni Mubarak, Ariel Sharon, Al-Jazeera and the BBC. The list of culprits in the whodunit called "Who Killed Palestine?" is neither short nor mutually exclusive. But since future historians are bound to ask the question, let's get a head start by suggesting some answers.
And make no mistake: No matter how much diplomatic, military and financial oxygen is pumped into Mahmoud Abbas's Palestinian Authority, it's oxygen flowing to a corpse. Palestine has always been a "notional" place, a field of dreams belonging only to those who know how to keep it. Israelis have held on to their state because they were able to develop the political, military and economic institutions that a state requires to survive, beginning with its monopoly on the use of legitimate force. In its nearly 14 years as an autonomous entity, the PA has succeeded in none of that, despite being on the receiving end of unprecedented international goodwill and largesse.
Hamas's seizure of the Gaza Strip this month--and the consequent division of the PA into two hostile, geographically distinct camps--is only the latest in a chain of events set in motion when Israel agreed, in September 1993, to accept Arafat and the PLO as the sole legitimate representative of the Palestinian people. An early indicator of what lay ahead took place on July 1, 1994, when Arafat made his triumphal entry into Gaza while carrying, in the trunk of his Mercedes, four of the Palestinian cause's most violent partisans. Among them were the organizers of the 1972 Munich Olympics massacre and the 1974 Ma'alot school massacre. If ever there was an apt metaphor for what Arafat's rule would bring, this was it.
Arafat was determined to use Gaza and the West Bank as a staging ground for attacks against Israel, and he said so publicly and repeatedly: "O Haifa, O Jerusalem, you are returning, you are returning" (1995); "We will make life unbearable for Jews by psychological warfare and population explosion" (1996); "With blood and spirit we will redeem you, Palestine" (1997). With equal determination, the Clinton administration and the Israeli governments of Rabin, Shimon Peres and Ehud Barak treated Arafat's remarks as only so much rhetorical bluster. Mr. Clinton desperately wanted a Nobel Peace Prize; Israelis wanted out of the occupation business at almost any cost. These were respectable goals, but neither had as its primary aim, the creation of a respectable Palestinian state.
Later, after the second intifada had erupted in all its suicidal frenzy, former U.S. negotiator Dennis Ross would admit the Clinton administration became too obsessed with process at the expense of substance. He should give himself more credit. The decision to legitimize Arafat was Israel's, not America's; once he was brought inside the proverbial tent he was bound to put a match to it. Still, the Clinton administration elevated Arafat like no other leader of the 1990s. If the rais came to flatter himself as a second Saladin, the flattery of White House banquets surely played a role.
The global media also did their bit in Arafat's elevation. Successive generations of Jerusalem bureau chiefs developed a conveniently even-handed narrative pitting moderates on both sides against extremists on both sides--a narrative in which Arafat was a "moderate" and Ariel Sharon was an "extremist." When Mr. Sharon took his famous walk on the Temple Mount in September 2000, it was easy to cast him as the villain and Palestinian rioters--and, later, suicide bombers--as the justifiably aggrieved. Cheering Palestinians on from the sidelines were the Arab media and the governments that own them, happy to channel domestic discontent toward a foreign drama.
As with individuals, nations generally benefit from self-criticism, and sometimes from the criticism of others. No people in modern history have been so immune from both as the Palestinians. In 1999, Abdel Sattar Kassem, a professor of political science in the Palestinian city of Nablus, put his name to the "petition of the 20," written to "stand against [Arafat's] tyranny and corruption." Arafat imprisoned him; the rest of the world barely took notice. Arafat's global popularity reached its apogee in the spring of 2002, exactly at the same time the civilian Israeli death toll from terrorism reached its height.
Yet what served Arafat's interests well served Palestinian interests poorly. Arafat learned from his experience with Mr. Clinton that one could bamboozle an American president and not pay a price. George W. Bush took a different view and effectively shut the Palestinians out of his agenda. Arafat learned from the "international community" that no one would look too closely at where its foreign aid was spent. But a reputation for theft has been the undoing of Fatah. Arafat thought he could harness the religious power of "martyrdom" to his political ends. But at the core of every suicide bombing is an act of self-destruction, and a nation that celebrates the former inevitably courts the latter.
Above all, Arafat equated territory with power. But what the experience of an unoccupied Gaza Strip has shown is the Palestinians' unfitness for political sovereignty. There are no Jewish settlers to blame for Gaza's plight anymore, no Israeli soldiers to be filmed demolishing Palestinian homes. The Israeli right, which came to detest Mr. Sharon for pulling out of the Strip, might reconsider its view of the man and the deed. Nothing has so completely soured the world on the idea of a Palestinian state as the experience of it.
What does this mean for the future? At yesterday's summit in Egypt, Israeli Prime Minister Ehud Olmert, Egyptian President Hosni Mubarak and Jordanian King Abdullah threw rose petals at Mr. Abbas's feet. But the potentates of the Middle East will not midwife into existence a state the chief political movement of which has claims to both democratic and Islamist legitimacy. The U.S. and Israel will never bless Hamastan (even if the EU and the U.N. come around to it) and they can only do so much for the feckless Mr. Abbas. "Palestine," as we know it today, will revert to what it was--shadowland between Israel and its neighbors--and Palestinians, as we know them today, will revert to who they were: Arabs.
Whether there might have been a better outcome is anyone's guess. But the dream that was Palestine is finally dead.

Aucun commentaire: