"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma  Ed Universlam


CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

samedi, juin 09, 2007

DEBATTONS

REPONSE
A....

OLIVIA CATTAN,
Journaliste
Collabore au magazine TRIBUNE JUIVE
A fondé deux sites : http://www.judeocite.fr/
et http://www.parolesdefemmes.org/
Co-auteur d'un dialogue authentique plein de saveur
avec Kenza :
"Deux femmes en colère"
Editions Ramsay
Préface de Marek Halter


Dans son éditorial publié sur son site http://www.judeocite.fr, notre consoeur Olivia Cattan réagit à chaud aux deux évènements qui ont secoués vivement la communauté juive cette semaine : une réunion au Sénat qui regroupait adolescents israéliens et palestiniens et l'interview de Djamel Bouras accordée à une radio juive, en l'occurence à Radio J. La journaliste de Tribune Juive pose la question du dialogue entre les communautés l'élargissant aux dialogues entre Israéliens et Palestiniens. Peut-on accepter toutes sortes de dialogues? Dialoguer avec qui? Dialoguer comment et pour quelle finalité tout compte fait? Oui ou non doit-on dialoguer même avec nos pires ennemis? Et à n'importe quel prix, ajoute-t-elle?

Les exemples dans l'Histoire récente montrent combien le dialogue est nécessaire si la paix est l'enjeu essentiel. On pense en premier lieu à la réconciliation entre l'Allemagne d'après-guerre d'Adenauer avec les Juifs et à travers ces rapports, à sa reconnaissance de l'existance de l'Etat d'Israël. On sait combien ces relations, quelque soit la nature du gouvernement, sont irréprochables au point où une partie de la communauté juive est revenu se réinstaller et refondre des structures communautaires, aujourd'hui solides et stables. Sans le dialogue avec ceux qui, une décennie plus tôt, s'étaient élancés vers la solution finale, où en serait cette relation entre bourreaux et victimes d'hier?

Autre exemple, et pas des moindres, la visite de Sadate à la Knesset, après trois guerre sanglantes contre Israël, venu tendre la main à Beguin, alors Premier Ministre Likoud de cet Etat. Menahem Beguin a-t-il refusé cette main tendu? Sans le dialogue entre Israéliens et Egyptiens, cet Etat arabe, membre clé de la Ligue Arabe, serait-il passé dans le camp de la paix? N'a-t-il pas entrainé avec lui, quelques années plus tard, la Jordanie du Roi Hussein?

Remontons légèrement plus loin dans le temps. Si quelques uns des "illuminés" juifs de cette époque -barjots diront certains ou angéliques diront d'autres- Jules Isaac pour ne citer que lui n'avaient choisi la vertu de dialogue -qui soit dit en passant est une vertu bien assimilée dans le judaïsme- le Pape Jean XXXII aurait-il imprimé son encyclique NOSTRA AESTRATE dont on vient tout juste de commémorer le 50è anniversaire.

Dernier exemple : la fameuse rencontre entre Rabbin, Arafat, Pérès sur le perron des jardins de la Maison-Blanche, images inattendues, surprenantes, qui ont fait couler tant de larmes dans les chaumières. N'a-t-elle pas marqué les esprits? On nous rétorquera que cela a été un coup pour rien et que cela a coûté la vie à l'un d'entre eux, rappelons-le pour mémoire, assassiné par un juif religieux. N'empêche qu'aujourd'hui, en Israël, on se parle et que la loi qui sanctionnait tout contact public avec l'ennemi a été aboli. Oui, le dialogue doit toujours être le fil conducteur qui doit mener inéxorablement, tôt ou tard à la paix.

Les bâtisseurs de ces dialogues qui ont abouti à des réalisations concrètes nous apprennent que des années d'hostilités ne s'effacent pas tout d'un coup, juste en claquant des doigts. Mais avant de parvenir à l'objectif paix, un long chemin
reste à parcourir. Un temps pour l'apprentissage de la connaissance de l'autre, un temps pour bâtir la confiance. Pour arriver à leurs fins, à aucun moment dans leur esprit, ils se sont interroger sur la sincérité de leurs interlocuteurs, ni sur leur passé si maudit soit-il. Pousser le dialogue aussi loin que possible, sans jamais se lasser, jusqu'à atteindre l'objectif.

Revenons, enfin, quelques instants aux dialogues israélo-palestiniens qui sont organsés ici où là. Il y a en effet des "râtés" dans certaines de ces opérations. Mais, il y a aussi bien plus de réussites. Le concert de Sapho au Palais de Chaillot en 2004. L'UEJF a récemment fait déplacer une vingtaine d'étudiants israéliens et palesiniens et leur a fait faire une tournée à travers les villes françaises dont quelques une de banlieue -Aubervilliers (93), entre autres. Sans incident.

Il faut noter aussi les actions culturelles d'André Added, un Juif qui apporte sa caution à toute initiative faisant rapprocher Israéliens et Palestiniens. Sans oublier, les actions que mènent, dans sa ville, Ris-Orangis, le Rabbin Serfaty dans ce domaine et qui a permis à deux villages, israélien et palestinien, d'être jumelés à cette ville de banlieue, située dans l'Essonne. Chaque année, à tour de rôle, les représentant de ces communes sont reçus dans les familles d'accueil, juives ou non-juives.

Alors, oui, oui et oui au dialogue pour que la paix renaisse, enfin, de ses cendres dans lesquelles certains voudraient l'y enfermer. Ad vitae eternam.


Bernard Koch

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