"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mercredi, décembre 13, 2006

PASSERELLE

Nous republions, en deux parties, un texte de Marc Knobel, historien, chargé de mission auprès du CRIF,publié récemment dans la newsletter de cette institution de la communauté juive.

Marc Knobel, partant d'une lecture d'un ouvrage, paru aux Editions Fayard, intitulé "Députés sous influence", s'est arrêté sur un chapitre fort instructif consacré aux députés et sénateurs, de gauche comme de droite, membres de l'amitié France-Iran de l'Assemblée Nationale et du Sénat.
Voici ce qu'il découvre avec étonnement sur ces étranges "missionnaires" :


Monsieur le député
est en mission en… Iran


Des compagnies pétrolières (Elf, Total…) et de grandes entreprises privées ou publiques sollicitent les députés pour des voyages à l’étranger. Elles sont surtout soucieuses de diversifier leurs contacts avec le monde politique et de faire passer des messages sur la défense de leurs intérêts. C’est ce que font notamment EADS, Dassault, Vinci, Veolia, Areva,Suez, EDF, RTE… Certains élus ont un faible pour ces « voyages découverte », d’autres plus accros, ont créé des associations extraparlementaires financées par des organisations, qui leur permettent de multiplier les déplacements autour de leur thème de prédilection, racontent
Hélène Constanty et Vincent Nouzille, dans un livre remarqué intitulé Députés sous influences, publié chez Fayard, en 2006 (500 pages, 22 euros).
Dans cet ouvrage, il est question de l’influence grandissante de nombreux groupes d’intérêts sur les élus (laboratoires pharmaceutiques, industriels de l’armement, viticulteurs,chasseurs….). Un chapitre est consacré aux relations qu’entretiennent certains de nos élus avec quelques pays étrangers, notamment l’Iran, l’Irak et la Libye. Nous extrayons de cet ensemble extrêmement intéressant et fouillé quelques pages qui sont consacrées spécifiquement à l’Iran.


Emissaires en Iran

On apprend par exemple que des sénateurs maintiennent des contacts réguliers avec l’ambassade d’Iran. Une délégation de la commission des Affaires économiques du Sénat,composée de Gérard César (sénateur UMP de la Gironde), Michel Bécot (sénateur UMP des Deux-Sèvres), Philippe Arnaud (sénateur UDF de la Charente) et Daniel Reiner (sénateur PS de la Meurthe-et-Moselle (Lorraine), a par exemple effectué une mission en Iran du 15 au 18 avril 2003 (1). Et les députés ?
En 2002, Xavier de Roux, député UMP de Charente-maritime (2) reprend la présidence du groupe d’amitié France-Iran (3), notamment aux côtés de Jean-Michel Boucheron (PS, Ile et
Vilaine). La diplomatie parlementaire est prise au sérieux par les Iraniens. Messages d’invitations à déjeuner et à dîner : les responsables du groupe d’amitié constituent, aux yeux de Téhéran, l’un des relais possibles en France afin d’éviter un isolement complet, notamment sur le dossier nucléaire, expliquent Hélène Constanty et Vincent Nouzille. « Il ne se passe guère de semaines sans que nous ne soyons en contact avec l’ambassade d’Iran à Paris » raconte Jean-Michel Boucheron. « Je garde le contact avec les officiels iraniens, et notamment
avec mon homologue au Parlement iranien M. Mohammadi, député de Shiraz, dont la fille fait des études en France », poursuit Xavier de Roux.
Les auteurs interrogent les parlementaires : avocats des mollahs, nos deux députés ? « Pas du tout. Mais le dialogue est indispensable », répond l’élu UMP. « Je les respecte et je les écoute car l’Iran est un grand pays, mais ils savent très bien que je ne suis pas d’accord avec eux sur tout » renchérit le député socialiste, qui a signé une chronique, peu remarquée à l’époque, dans le journal Le Monde, le 22 février 2005, titrée « L’Iran aura la bombe ». Dans cet article,
le député s’interrogeait : « Du point de vue iranien, pourquoi l’Iran n’aurait-il pas le droit de fabriquer une bombe quand nombre de pays de la région, de l’Inde à Israël, en possèdent déjà ? » Quant à lui Xavier de Roux, il avait déjà eu l’occasion de développer cette thèse surson blog (4), dans un article extrêmement confus, intitulé « La troisième guerre mondiale estelle
commencée ? » (1er novembre 2004), dont nous reproduisons ci-après quelques extraits significatifs :



« Théodor Herzl, le fondateur au XIXème siècle du Sionisme, c’est-à-dire du retour du
peuple juif en Palestine, disait : “En Palestine, nous créerons un avant-poste de
l’Europe, contre l’Asie. Nous serons l’avant-garde du monde civilisé contre la
barbarie”.
Certes, le rêve colonial emplissait alors la conscience européenne, et il n’est pas
extraordinaire que des penseurs juifs aient alors lancé ce rêve de reconquête de
l’espace biblique et du grand Israël. La terreur hitlérienne renforça, après 1948, le
mouvement sioniste créé 50 ans plus tôt. Mais alors que l’Europe se retirait partout de
ses “avant-postes contre la barbarie”, au Liban, en Syrie, en Egypte, en Irak, en
Tunisie, au Maroc, en Algérie, Israël tenait en Palestine, et menait une guerre de
survie, aidée par les américains qui reprenaient à leur compte la mission de Théodor
Herzl. Israël devenait le chien de garde des intérêts américains au Moyen-Orient, et
Dieu sait si ces intérêts sont considérablement puissants !
John Betty écrivait en 1950 dans son livre “Le rideau de fer de l’Amérique” : “Les
présidents et leurs collaborateurs s’inclinent devant le sionisme comme quelqu’un qui
se trouve devant une tombe sacrée. La minorité juive des Etats-Unis est parvenue à un
tel degré de force et d’ambition que l’Amérique est, de son fait, menacée de périls
incessants et d’une troisième guerre mondiale.” En cela, il reprenait l’opinion du
grand orientaliste français Louis Massignon, qui affirmait de son côté : “La Palestine
d’aujourd’hui est l’expérience terminale, le cas crucial de cette exploitation coloniale
qui, depuis des siècles, sème dans le monde des opprimés une haine apocalyptique”.
(…)
Certes, l’histoire est l’histoire et il n’est plus question de remettre en cause l’existence
de l’Etat d’Israël, mais il faut que cet Etat devienne un Etat de paix et non plus un
Etat de guerre. Comment interdire à l’Iran d’avoir un armement nucléaire, dès lors
qu’elle se prétend menacée par l’armement nucléaire d’Israël, qui n’a jamais fait
l’objet du moindre contrôle, ou de la moindre déclaration aux instances
internationales ? »

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