"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma  Ed Universlam


CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

jeudi, février 23, 2006

INFODERNIERE

3è et dernère partie du discours prononcé par Dominique de Villepin, Premier Ministre, lors du dîner annuel du CRIF ce lundi 20 février 2006 :



"III. Ces valeurs, nous devons également les affirmer à l’échelle internationale :

- Vous avez posé, M. Le Président, la question de la politique étrangère de la France. Cette politique repose sur des principes :
· Premier principe, le respect de la règle de droit : parce que c’est le droit international qui garantit la paix et la stabilité.
· Deuxième principe, la reconnaissance des identités nationales : parce que le respect de ces identités est le seul moyen d’éviter le sentiment d’injustice, qui fait le terreau de tous les extrémismes.
· Troisième principe, le rassemblement de la communauté internationale : parce que nous savons que nous ne répondrons aux grands défis d’aujourd’hui qu’en rassemblant nos forces et nos ambitions.

- C’est vrai en particulier pour l’Iran.
· L’Iran est une grande nation, héritière d’une civilisation millénaire : c’est une réalité historique et culturelle que nous devons prendre en compte.
· C’est aussi pour l’Iran une exigence qui doit le conduire à davantage de responsabilité : de ce point de vue, les propos tenus par M. Ahmadinejad sont indignes. La France les a condamnés sans réserve et avec détermination. Nous ne pouvons pas accepter que le dialogue entre les Etats soit détourné par des provocations inacceptables qui blessent Israël, le peuple juif et l’honneur de toute la communauté internationale.
· L’Iran a par ailleurs décidé de reprendre ses activités d’enrichissement d’uranium, et de rompre ainsi avec ses engagements internationaux. Vous le savez, c’est une question majeure, qui nous mobilise tous aujourd’hui, en particulier avec les Britanniques et les Allemands. Nous avons également affiché avec le Président Poutine notre objectif commun d’empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire.
· Le Conseil de sécurité et l’Agence Internationale de l’Energie Atomique vont travailler au cours des prochaines semaines avec une exigence de résultat. Des solutions existent : les Russes ont ouvert une première voie en proposant d’accueillir chez eux les activités d’enrichissement d’uranium. Des inspections renforcées sur place pourraient constituer une autre solution. Entre l’escalade non maîtrisée et la passivité, il existe une voie exigeante de responsabilité que nous devons tracer.

- Vous avez aussi exprimé, M. le Président, votre inquiétude au sujet du Hamas. Je veux le redire avec force : la France ne transigera jamais avec la sécurité d’Israël. La France sera toujours aux côtés d’Israël, pour réaffirmer notre refus absolu du terrorisme, du fanatisme, de la violence. Notre conviction, c’est que cette sécurité ne pourra être pleinement assurée que par une paix durable dans la région, fondée sur la justice. C’est pour cela qu’une solution politique est indispensable. C’est tout le sens de l’engagement constant de la France au Proche-Orient.
· Par sa décision d’évacuer Gaza, le gouvernement israélien a tracé une perspective qui correspond, j’en suis convaincu, à une attente véritable du peuple israélien. Celle d’ouvrir le chemin de la paix, tout en garantissant la sécurité d’Israël. Le Premier Ministre par intérim Ehud OLMERT saura, j’en suis sûr, trouver le bon équilibre entre une vigilance renforcée et la nécessité d’une relation pragmatique avec le peuple palestinien.
· La France a été l’une des premières à tirer les conséquences de la victoire aux élections palestiniennes du Hamas. Le jour même de l’annonce de ces résultats, j’ai marqué mon inquiétude. Nous avons posé trois principes clairs pour un dialogue avec tout gouvernement palestinien, quel qu’il soit :
- La renonciation à la violence,
- La reconnaissance de l’Etat d’Israël,
- La reconnaissance des accords signés par le passé entre Israël et l’OLP.
Ces principes constituent un préalable indispensable à un dialogue des autorités françaises avec le futur gouvernement palestinien issu des dernières élections.
· La France continuera d’œuvrer pour la recherche d’une solution juste et durable au conflit, permettant d’assurer l’existence de deux Etats, l’un israélien, l’autre palestinien, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité.

- Face à ces défis, nous serons aux côtés d’Israël.
· En disant cela je pense bien sûr à Ariel Sharon.
Mon émotion est d’autant plus forte que notre rencontre l’été dernier, ici à Paris, avait été un moment particulièrement marquant : je me souviens de ce qu’il m’avait dit ce soir là : vous savez Monsieur de Villepin, voilà plus de 4000 ans que mon peuple attend la paix. Il me reste peu de temps à vivre. Et croyez-moi, je souhaite voir cette paix de mon vivant.
Quelques jours plus tard, nous nous étions revus lors de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York. Je me souviens de son discours : « Moi, avait-il dit, que le cours de la vie a amené à être combattant, commandant et officier supérieur dans toutes les guerres d’Israël, je tends aujourd’hui la main à nos voisins palestiniens pour les inviter à la réconciliation. »
Ce soir nos pensées vont vers lui.

· Car les liens entre la France et Israël sont étroits :
§ Les juifs de France constituent la deuxième communauté juive au monde, en dehors d’Israël : ces liens humains sont un atout. Le partage d’une même langue avec la communauté francophone d’Israël, constitue également un lien de cœur et de culture essentiel.
§ Nos sociétés dialoguent toujours davantage, que ce soit à travers les livres ou le cinéma. Mais notre coopération progresse également au niveau scientifique, universitaire et économique, grâce au Groupe de Haut Niveau qui travaille depuis 2003 sous l’impulsion du professeur David Khayat et de l’ambassadeur Yehouda Lancry.
§ Ces liens, j’avais voulu, lorsque j’étais Ministre des Affaires Etrangères, les réaffirmer. J’ai été touché par ces étudiants qui se pressaient nombreux à l’Université hébraïque du Mont Scopus, autour de Jacques Derrida, avec cette soif de connaissance et de partage aiguisée par les textes du grand philosophe.
§ La France et le peuple juif, ce sont deux histoires qui se croisent et se répondent. D’un côté, le premier grand monothéisme, fondant les règles d’une morale universelle. De l’autre, le pays des droits de l’homme et des Lumières. Ces deux pensées universelles sont aujourd’hui indissociables, tant elles se doivent l’une à l’autre.
· Pour renforcer cette relation nous disposons désormais d’un outil précieux : la Fondation France-Israël, décidée par le Président de la République et Ariel Sharon et qui a vu le jour cette année.
Dans le domaine économique, scientifique, culturel et artistique, elle a pour objectif de fédérer la société civile, les entreprises et les Etats, en encourageant, soutenant ou en assurant elle-même la promotion de projets communs.
La Fondation fêtera du 15 au 18 mai 2006 l’amitié franco-israélienne, à travers un programme d’activités multiples. Une semaine de l’amitié franco-israélienne sera également programmée en Israël à l’automne 2006.
· Ce dialogue renouvelé entre Israël et la France, nous l’avons fondé sur la confiance. Il n’y a eu, de part ou d’autre, ni reniement ni silence complaisant mais bien une volonté partagée : la volonté de se mettre à la place de l’autre pour comprendre ce qu’il ressent, la volonté de le respecter et de l’aider à surmonter les difficultés, dans un esprit d’amitié et de respect.

IV. Dans un monde plus fragile que jamais , l’amitié franco-israélienne est essentielle.

- Vous avez évoqué, M. le Président, la violence et les crises auxquelles nous sommes confrontés à travers le monde. Cette année encore sera, nous le savons, une année difficile. De nombreuses régions sont en proie à l’instabilité. La menace terroriste est toujours aussi inquiétante. Les réactions de certains pays musulmans aux caricatures parues dans un certain nombre de journaux européens nous montrent que l’incompréhension et l’amalgame peuvent à tout moment briser le dialogue entre les peuples.
· Pour sortir de ce cercle de la violence, nos meilleures armes sont la connaissance et l’éducation. Ce sont elles qui permettent à chacun de savoir qui il est, d’où il vient mais aussi de comprendre qui est l’autre, quelle est son histoire, quelles sont ses blessures.
· Le peuple juif a toujours été un peuple du livre, du dialogue et de la transmission. De Rachi à Emmanuel Lévinas, les grands exégètes du Talmud n’ont cessé de nourrir une pensée qui conjugue la fidélité aux Ecritures et l’audace de l’interprétation. Cette sagesse, elle ne s’adresse pas seulement au peuple juif : ce que le judaïsme apporte à toutes les nations et à tous les peuples c’est, nous dit Lévinas, « cette persévérance longue comme l’éternité, que seul peut porter quelqu’un d’aussi vieux que le monde ».

- En retour, nous avons le devoir de ne jamais oublier. Ne jamais oublier ces heures où l’Europe s’est trahie en livrant aux bourreaux nazis un peuple qui détenait une part de son identité. Ne jamais oublier ce dont l’homme est capable lorsqu’il se renie et bafoue ses valeurs, en appliquant des ordres ou tout simplement en baissant les yeux. Ne jamais oublier la responsabilité de la France, qui n’a pas su protéger ses enfants de la barbarie. Ne jamais oublier non plus les Justes de France, qui par leur courage et leur humanité, ont sauvé l’âme de notre pays. La France leur doit un hommage digne de leur geste.

- C’est pourquoi je voudrais réaffirmer aujourd’hui ce que j’avais dit lors de la commémoration de la rafle du Vélodrome d’Hiver en juillet dernier : cette mémoire, elle ne s’éteindra pas. Et je salue ici l’action courageuse de la Fondation pour la mémoire de la Shoah et de sa Présidente Simone VEIL.

- La France ne manquera pas à son devoir. A cet égard, permettez-moi d’évoquer l’indemnisation des spoliations intervenues pendant la période de la Shoah.
· Aujourd’hui, nous sommes à la veille de la conclusion d’un accord franco-américain constatant l’accomplissement de tous les engagements pris dans le cadre de l’accord de Washington à l’égard des victimes spoliées de leurs comptes bancaires. En cinq ans tous les engagements pris ont été tenus. Demain, le 21 février les délégations française et américaine adopteront un texte qui se félicitera de l’accomplissement plein et entier de l’accord signé il y a cinq ans.
· La France adoptera des mesures supplémentaires en faveur de certaines victimes spoliées. La dignité due aux survivants, derniers acteurs et derniers témoins directs de cette période de honte et de tragédie, exige cette reconnaissance.
La République sait ce qu’elle doit à ses citoyens juifs, qui lui ont si souvent ouvert les yeux et qui l’ont défendue, parfois au prix de leur vie. La France a donc une responsabilité particulière dans la lutte contre l’antisémitisme, ainsi que toute forme de racisme sur son territoire et à travers le monde. Vous pouvez compter sur moi et sur mon gouvernement pour affirmer ce message et le traduire en actes.

Plus que jamais nous devons affirmer nos principes républicains, ces principes auxquels vous êtes si attachés. Ma conviction, c’est qu’ils sont les repères dont notre pays a besoin pour faire face aux nouveaux défis du monde, tout en restant fidèle à son histoire.
A nous de montrer que la laïcité constitue le meilleur moyen de garantir le respect des cultes et le dialogue entre les religions.
A nous d’affirmer la richesse de la diversité française : notre voie c’est celle de la République une et indivisible, où chaque citoyen trouve sa place, avec les mêmes droits et les mêmes devoirs.

Tous ensemble, soyons fiers de cet esprit républicain et de son idéal d’universel, qui sont la meilleure réponse à la haine et à la violence".




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